lundi 4 janvier 2016 par La Tribune Ivoirienne

Les intérêts partisans et égoïstes ont pris le pas sur l'intérêt général. La boulimie du pouvoir et le profit de ses délices sont à la base de ce coup de théâtre. C'était peut-être trop beau pour être vrai.

Une chose est sûre : le deal, en réalité, n'était qu'un simple jeu de dupes ! Comme une orange pressée et jetée après qu'elle eut été bien sucée, le Pdci se retrouve ainsi à la poubelle de ce petit jeu d'alliance dans lequel il s'est donné corps et âme. Sans passer par quatre chemins, le Rdr a déchiré et froissé l'alternance politique en 2020 sur laquelle les présidents Alassane Ouattara du Rdr et Konan Bédié du Pdci se seraient entendus, avant la présidentielle 2015. De façon tacite, il était question que le Pdci apporte tout son soutien au candidat du Rdr pour la présidentielle de 2015 et que cinq années, plus tard, le Rdr fasse la passe au Pdci qui viendrait à son tour, par ce mouvement d'alternance, au pouvoir.
Pour le Rdr, il n'est donc pas question de laisser le champ libre au Pdci pour la conquête du pouvoir. Il tourne même son allié ( ?) en dérision, en posant des conditions presque abstraites. Pour ce parti, le successeur d'Alassane Ouattara en 2020 doit être un Ivoirien nouveau . En clair, d'ici à 2002, il n'est pas évident qu'un Ivoirien nouveau sorte des rangs du Pdci, mais sûrement du parti d'Alassane Ouattara, le Rdr.
En attendant 2020, le Pdci qui est longtemps allé à la soupe du parti au pouvoir célèbre, à ses dépens, le deuil de ses illusions. Bédié et les cadres de son parti savent désormais sur quel pied danser. Ils n'ont d'autre choix que de compter sur leur propre force pour les futures batailles électorales.

Alain BOUABRE

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