mardi 5 janvier 2016 par L'intelligent d'Abidjan

Plusieurs fois champions de Côte d'Ivoire, de 1973 à 1976, Kouakou N'Dri, celui qu'on nomme Jimmy Slogan a coaché l'ASEC et le Stade d'Abidjan de 1975 à 1985. Aujourd'hui, l'ex-head coach a décidé d'apporter son soutien à Mahama Coulibaly dans la campagne pour la présidence de la Fibb. Le Directeur de campagne du projet "Rebondir Ensemble" donne les raisons de son choix.

La campagne est ouverte depuis le 24 décembre dernier et vous êtes aux côtés du candidat Mahama Coulibaly. Les raisons de ce choix parmi tant d'autres ?
Notre histoire a débuté en 2005 lorsque je l'ai découvert avec le Club Sportif d'Abidjan (Csa). Quatre ans plus tard (2009), il m'a appelé pour que je vienne assurer la direction technique de son club. Et depuis j'ai commencé à le découvrir. Malgré son jeune âge, je l'ai trouvé affable, accessible, ouvert à la discussion et qui s'adapte à toutes les situations. Parce qu'en tant qu'averti, je suis dur avec les dirigeants de club. Il m'a donné carte blanche et au bout d'une saison, je me suis senti chez moi. J'admire sa rigueur managériale. Il dirige son club comme une entreprise avec des objectifs bien définis. Les résultats parlent pour lui. Cette année-là, nous avons fini champions avec à la clé 20 victoires en autant de sorties. Même parti du Csa, j'ai toujours pratiqué Mahama et fréquenté son club qui est un modèle de formation.

Pensez-vous que cette rigueur managériale de l'homme pourrait être transposée à la Fibb afin d'avoir les même résultats comme au Csa ?
Celui qui n'élève pas un coq ne peut prétendre élever un b?uf. Il faut une base. Mahama a réussi avec son club en s'appuyant sur peu de moyens, mais avec des méthodes modernes et une vision beaucoup plus optimiste. Mahama a réussi l'organisation de la coupe d'Afrique des clubs champions 2012 et a contribué à la réussite populaire et organisationnelle de l'Afrobasket 2013. Pour l'instant, il a le meilleur profil face à des adversaires qui a un niveau ou un autre sont comptables de la santé actuelle de notre basket.

Vous êtes un ancien du basket. Vous connaissez les autres candidats. Quelle est selon vous la différence entre Mahama Coulibaly et ses adversaires ?
Je maitrise le 5 majeur qui représente le programme de Mahama qui a été présenté aux clubs et aux medias. Comme les différents partenaires que nous avons rencontrés et qui sont prêts à soutenir notre discipline, je crois que c'est ce programme qu'il faut pour sortir notre basket des sentiers battus. Voyez, le basket ivoirien aujourd'hui n'a aucun patrimoine. C'est inadmissible. Surtout qu'en Côte d'Ivoire, nous sommes le deuxième sport le plus populaire après le football. Aujourd'hui, le taekwondo a volé la vedette au basket. Nous n'avons pas de siège digne. La faute à une mauvaise organisation. Mahama vient pour professionnaliser la gestion de notre discipline et corriger toutes ses imperfections. Tous les autres candidats sont comptables de cette situation. A leur place, j'aurai refusé de me présenter. Mahama est le meilleur choix. Ses preuves ont été faites dans la formation des jeunes, des cadres et dans le financement intelligent de son projet. Il faut juste lui permettre de l'appliquer à un plus grand nombre et ne pas faire du nombrilisme et attribuer l'exclusivité de la gestion de cette discipline à un clan de personnes auxquels le basket appartiendrait. De toute façon, nous avons refusé le changement et on voit bien ce que cela nous a apporté. Nous ne venons pas partager des milliards, plutôt offrir le cadre d'une pratique saine du basket en Côte d'Ivoire avec des clubs qui bénéficieront des retombés de la renaissance du basket pour continuer à soutenir leur développement. Ce projet est réalisable. Nous avons échangé avec les clubs et ils nous ont compris que nous devons rebondir ensemble.

Vous êtes très enthousiaste, mais certains chuchoteraient dans le milieu que votre place ne serait pas aux côtés de Mahama Coulibaly. Que répondez-vous ?
Je réponds que c'est au conditionnel. Mais si c'était avéré, je dirais que ceux d'en face ne sont pas sereins. Je dirais aussi que pourquoi donc parler de moi, si je ne suis pas à la hauteur? Je n'effraie personne. Je suis bien avec Mahama. La preuve, je m'affiche. Je ne fais pas du tapage mais je travaille. Je ne m'attaque à personne, parce qu'il ne s'agit pas d'une bataille de personnes, mais d'idées pour faire avancer notre basket. Aujourd'hui, je crois que les idées de Mahama déjà mis en route avec succès tant au basket qu'ailleurs sont celles qui pourront nous faire rebondir ensemble. C'est vrai que nous sommes en campagne et que tout le monde peut donner son avis. Mais depuis 15 ans, tous les week-ends c'est Mahama qui a présenté quelque chose de nouveau. Il n'est pas un ancien basketteur certes, mais il aime le basket et tous les samedis, il est au Hall des Sports. Il n'a pas attendu la campagne pour prouver cette passion pour le basket.

Ange K

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