mercredi 6 janvier 2016 par La Tribune Ivoirienne

Entre le District d'Abidjan et la Soad, la société en charge de l'enlèvement des véhicules en panne, c'est le divorce. Beugré Mambé et son équipe n'ont pas renouvelé l'agrément de la société dans le cadre de la convention qui liait les deux entités. Le mardi 5 janvier 2016, la tension est montée d'un cran à Yopougon-Gesco.

La rupture entre les deux ex-partenaires qui ne s'est pas faite dans la douceur fait déjà beaucoup de bruits. Requises, les forces de l'ordre ont fait une irruption musclée à la fourrière jusque-là exploitée par la Soad. Armés de Kalashnikov et positionnés sur tout le périmètre des locaux, des soldats des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) et des policiers interdisaient l'accès de cet entrepôt à toute personne y compris au personne et aux clients de la société. Les choses sont allées très vite aux premières heures de la matinée et tout le monde a été pris de court. N'avaient accès à l'enceinte que les véhicules de traction qui, dans un va-et-vient inhabituel, convoyaient les véhicules en stationnement vers une autre destination au grand dam des propriétaires. Précisément sur les sites de Côte d'Ivoire Dépannage (Cid) et de la Société abidjanaise de remorquage (Soar), deux opérateurs, concurrents de la Soad, pour l'instant, on ne sait si c'est Cid et la Soar qui sont les choix du District d'Abidjan. Toujours est-il que dans une correspondance non encore officielle, le directeur de la Communication du District d'Abidjan a indiqué ceci : SOAD n'est plus compétente pour l'enlèvement de véhicules. La Société Abidjanaise de Dépannage (SOAD) n'est plus compétente pour l'enlèvement de véhicules en panne sur les voies publiques sur l'ensemble du territoire du District d'Abidjan. Son contrat est, en effet, arrivé à expiration et n'a pas été renouvelé. La fourrière que Soad, occupait à Gesco, propriété du District d'Abidjan a été récupérée tôt ce matin Les usagers dont les véhicules ont été saisis pourront les retirer à Côte d'Ivoire Dépannage (Cid) ou Société Abidjanaise de Remorquage (Soar) . Dans ses explications qu'il nous donne peu après, Baba Coulibaly indique que dans le cadre de cette convention, la Soad a été saisie par le District pour être informée que le contrat est arrivé à expiration et qu'elle devait s'en tenir à un certain nombre de conditions si elle veut voir son agrément renouvelé. Selon lui, la Soad a trainé les pas sans donner de réponse satisfaisante. Le District a donc engagé, selon lui, une opération régulière pour récupérer ce qui lui revient (la fourrière, propriété du District, Ndlr). Ce, d'autant plus que, ajoute notre interlocuteur, la Soad n'a pu honorer des versements pour le compte du District.
Une convention vieille de 18 ans

A la Soad, on s'étonne de l'allure que prend l'affaire. Jointe au téléphone, Berthe Koffi, chef d'agence de Gesco, n'a pas souhaité faire de commentaires. Toutefois, selon une source qui connait ce dossier, et que nous avons pu joindre, le dossier est plus complexe que ce qu'explique le directeur de la Communication du District. En effet, la convention avec la Ville d'Abidjan relative à l'enlèvement des véhicules accidentés ou en panne sur les principales artères de la ville d'Abidjan date du 26 Aout 1997. D'autre part, un arrêté du ministère des Transports en date du 8 novembre 1999 concède à la Soad l'exclusivité de l'enlèvement des véhicules accidentés ou en panne sur l'autoroute du Nord allant d'Abidjan à Singrobo. Mais l'agrément dont se prévaut la Soad contient des dispositions qui n'ont jamais été respectées par la partie adverse , révèle notre source sans plus. La Soad entend donner une suite à cette affaire.

S. DEBAILLY

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