mercredi 13 janvier 2016 par La Tribune Ivoirienne

La fièvre de l'attente de la formation d'un nouveau gouvernement est tombée. De nombreux espoirs ont été simplement déçus, au regard de la longue liste proposée par le chef de l'Etat, Alassane Ouattara. Il a maintenu, certains et à leurs postes, des ministres tels que Patrick Achi, Allah Kouadio, Adjoumani Kobenan, Mabri Toikeusse, qui totalise entre 8 et 16 ans de présence de gouvernement. Eux, on peut simplement les considérer comme les intouchables. Quelqu'un affirmait justement hier, mardi 12 janvier, qu'ils sont nés pour être ministres et ne travaillent que pour être ministres. Alassane Ouattara, face sûrement à des pesanteurs politiques, n'a pas eu le courage de les remercier. Il a plutôt choisi de contenter les uns et les autres.

Le chef de l'Etat, dans la formation de ce gouvernement, a distribué 36 portefeuilles ministériels, installant ainsi un gouvernement pléthorique, là où le chef de l'Exécutif avait, sans doute, besoin de resserrer les rangs, de grouper certains ministères. Cette équipe gouvernementale ne se distingue vraiment pas de celles qu'on a l'habitude de voir dans les pays africains endettés et pauvres. Ce contrairement aux pays développés où les gouvernements se limitent à 20 ou 25 ministres. On constate simplement que plus un pays n'est sous développé, plus le nombre de ses ministres est inutilement pléthorique. Car, ici on érige le rattrapage en critère de nomination.
Il est clair qu'une telle équipe de 36 personnalités va augmenter le train de vie de l'Etat. Logements, indemnités, voiture, carburant et bien d'autres poches de dépense que l'Etat ivoirien devra supporter. Comme quoi, on a beau faire des discours, on finit par se rencontre que la réalité du Pouvoir est bien loin du pouvoir de la réalité, surtout quand on ne fait pas mieux que ses prédécesseurs

Alain BOUABRE

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