Abidjan (Côte d'Ivoire) - El Hadj Soumana Yacouba, président de la Coordination de Côte d'Ivoire du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA LUMANA), parti de Hama Amadou, candidat à l'élection présidentielle, a réitéré mercredi, dans un entretien avec APA, sa libération ?'inconditionnelle'', après le refus de la justice d'accorder la liberté provisoire à l'opposant nigérien incarcéré à Niamey.
?'Nous réitérons notre demande de libération immédiate et sans condition du Président Hama Amadou enfin qu'il puisse battre campagne comme tous les autres candidats à l'élection présidentielle'', confie le président Soumana Yacouba se disant ?'déçu'' de ce qui se passe dans son pays.
Selon lui, la détention de son leader est ?'arbitraire'' et ?'l'acharnement judiciaire dont ses proches et lui sont victimes'', sont la preuve de la ?'frilosité du pouvoir de Niamey''. ?' Mahamadou Issoufou (ndlr : le président du Niger), impopulaire veut entraîner le pays dans une crise dont personne n'a besoin aujourd'hui au pays'', souligne-t-il.
Mais, conseille El Hadj Soumana Yacouba, ?'pour la paix au Niger, il doit libérer Hama Amadou surtout que pour les mêmes faits qui lui sont reprochés, d'autres personnes sont en liberté. Pourquoi refuse-t-il la liberté provisoire à notre candidat ?'', interroge le président de la Coordination LUMANA Côte d'Ivoire.
Hama Amadou (66 ans), ancien président de l'Assemblée nationale (2011-2014), inculpé depuis le 14 novembre 2014, dans une affaire présumée de trafic d'enfants, fait partie des 15 candidats retenus par le Conseil constitutionnel du Niger pour la présidentielle du 21 février prochain.
Lundi, la justice nigérienne a rejeté, pour la deuxième fois, après celle de début décembre 2015, la demande de mise en liberté provisoire d'Hama Amadou formulée par ses avocats.
Malgré cette ?'injustice'', le MODEN-FA LUMANA, est déterminé, selon Soumana Yacouba à porter Hama Amadou à la magistrature suprême du Niger, le 21 février. ?' Notre leader ira de la prison à la présidence de la république'', conclut M. Yacouba.
HS/ls/APA