vendredi 15 janvier 2016 par L'intelligent d'Abidjan

Président de la Fédération des organisations républicaines pour la cohésion et l'émergence 2015 (Force 2015), un mouvement qui s'est beaucoup investi pour la réélection du Président de la République Alassane Ouattara, Kangbé Charles Lopez alias Charles Gnaoré s'est prêté aux questions de L'Intelligent d'Abidjan. Nouveau gouvernement, parti unifié, élections législatives et locales. Tous ces sujets ont été abordés par Charles Gnaoré. Entretien !

Aux côtés du RDR, la Force 2015 s'est beaucoup engagée pour la réélection du Président de la République Alassane Ouattara. Alors, la Force 2015 est-elle un mouvement de soutien à Alassane Ouattara ou un mouvement satellite du RDR ?
La Force 2015 n'a pour seul et unique support, n'a pour seul et unique parrain que le Dr Alassane Ouattara. Nous avons mis sur pied ce mouvement politique pour soutenir les actions et la vision du Chef de l'Etat, Alassane Ouattara. Et c'est lui qui tient la Force 2015.

En tant président de la Force 2015, quelle analyse faites-vous de la formation du nouveau gouvernement ?
Je n'ai pas de critique particulière à faire. Le Président de la République a plusieurs fois affirmé qu'on ne change pas une équipe qui gagne. D'ailleurs, quand le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan avait remis la démission du gouvernement au Président de la République, celui-ci lui avait dit qu'il reverrait la plupart des ministres. Nous devions donc nous attendre à ce qu'il n'y ait pas un grand chamboulement, un grand bouleversement. Je pense qu'Alassane Ouattara sait ce qui est bon pour son pays, la Côte d'Ivoire. Il a entamé plusieurs chantiers avec ces membres du gouvernement. Certains sont achevés. D'autres sont en cours ou en voie de finition. Quand on change les hommes, c'est tout un système qui prend un coup. Et pour que les nouvelles personnes puissent s'imprégner véritablement des dossiers, cela peut prendre du temps. Alassane Ouattara veut aller vite. A ce sujet, nous sommes d'accord avec le Président de la République. Il y a plusieurs challenges et enjeux qui arrivent. Par exemple, il y a la révision de la Constitution qui va nécessiter l'organisation d'un référendum, la mise sur pied du parti unifié, les législatives. Il ne faut donc pas changer pour changer. Il faut d'abord aborder de façon sereine tous ces enjeux qui arrivent. Et après cela, le Président de la République pourrait peut-être revoir le jeu politique. Nous voulons donc encourager ce nouveau gouvernement et lui demander d'aller au rythme du chef de l'Etat pour que nous puissions arriver à la nation émergente qu'il souhaite tant. Ce qui est le rêve de tous les Ivoiriens.

Pendant la campagne, le Président-candidat Alassane Ouattara avait fait la promesse d'un gouvernement fortement féminisé et rajeuni. Avec 25% de femmes, on peut dire qu'il a tenu sa promesse et s'est rapproché de la norme internationale qui est de 30%. Mais pensez-vous que ce gouvernement a été rajeuni, quand on sait que la moyenne d'âge tourne autour de 55 ans ?
Je sais qu'il y a beaucoup de mécontentement. Mais je voudrais appeler les jeunes au calme et à la patience. Comme je l'ai dit, il y a des enjeux à tenir. Au risque de me répéter, Alassane Ouattara et son aîné, Henri Konan Bédié ont parlé de mars-avril pour arriver au parti unifié, il y aura le référendum, les élections législatives. Je pense que c'est pour toutes ces raisons que le Président de la République n'a pas voulu de grand changement au niveau de son gouvernement. Il faut donc être patient et laisser les choses se faire. Alassane Ouattara a toujours tenu parole. Et je sais que l'heure des jeunes dans un gouvernement Alassane Ouattara arrive à grands pas. Mais, il faut noter qu'il y a déjà quelques jeunes dans ce gouvernement. C'est le cas des ministres Abdourahmane Cissé, Sidi Tiémoko Touré et Alain Richard Donwahi qui vient de faire son entrée. Il est vrai qu'on peut penser qu'ils ne sont pas nombreux. Mais je fais confiance au Président de la République. Bientôt, les jeunes vont faire leur grande entrée au sein du gouvernement Ouattara.

Ce gouvernement est toujours composé des partis politiques du RHDP avec une forte présence du RDR et du PDCI. Pour certains, le PDCI s'en sort avec des postes en plus et à des ministères stratégiques. Ce qui, à les en croire, susciterait de la grogne au RDR. Le confirmez-vous?
Je suis un militant du RDR tourné résolument vers le parti unifié. Pour moi, il faut ôter de nos esprits les questions de RDR, PDCI, UDPCI et autres. Nous devons parler d'une seule voix en RHDP et du parti unifié. Ce sont des personnalités politiques membres du RHDP qui occupent ces postes. Et pour moi, cela est suffisant.

Confirmez-vous la grogne au RDR?
Tout changement est apprécié de diverses manières. Mais, ce sont des choses qui vont passer. Tous les Ivoiriens jugeront de la qualité, de la capacité de ce nouveau gouvernement, au vu du travail qui sera fait. Et je ne doute pas que ce gouvernement va réussir sa mission.

Vous rappeliez que le Président Ouattara et son aîné Bédié ont annoncé la mise sur pied du parti unifié pour mars-avril 2016. Bédié a appelé à un retour de tous les partis du RHDP au PDCI. Des partis du RHDP dont le RDR ne se sont pas d'accord avec cette proposition. Quelle est la position de la Force 2015 dans ce débat ?
Notre position est de faire confiance au Président de la République Alassane Ouattara, à Henri Konan Bédié et à tous les présidents des partis politiques membres du RHDP. Chaque parti politique du RHDP a le droit et le devoir de donner sa position à travers son bureau politique. Le PDCI, le RDR et l'UDPCI ont déjà donné leur position. Mais, je dis que l'essentiel est d'arriver au parti unifié. La dénomination du parti unifié dépendra de nos guides, de nos leaders. Quand on décide de faire de la politique, il faut nécessairement avoir des guides, des leaders. Il faut leur faire confiance. Quand on ne leur fait plus confiance, ce n'est plus la peine et on est appelé à changer de parti politique ou à en créer un. Moi, je fais confiance au Président Alassane Ouattara et aux présidents des partis politiques du RHDP. Et je sais qu'ils trouveront la dénomination et la nomenclature qui pourra satisfaire la grande majorité des membres du RHDP.

Les élections législatives et locales constituent un autre enjeu que vous avez cité. Pour le RHDP, la meilleure formule serait-elle d'aller uni ou en rangs dispersés à ces élections ?
Pour régler définitivement cette question, je pense qu'il faut vite aller au parti unifié. Ainsi, au sein du parti unifié, nous choisirons ceux qui porteront les couleurs de ce parti à ces élections. Cela nous permettra d'éviter de proposer des candidats issus de chaque formation politique. Ceci pourrait arriver si nous ne tombons pas d'accord. Mais il serait bon d'arriver au parti unifié de sorte que ceux qui défendront ses couleurs sachent le poids politique de la vision qu'ils doivent incarner sur le terrain. Et je suis sûr que si nous allons au parti unifié, le choix des personnes pour aller à ces élections se fera sur la base de critères définis. Je sais que nos responsables qui nous auront hissé vers le haut, trouveront le moyen de savoir qui de nous pourra être candidat à tel ou tel poste.

Avez-vous des ambitions pour ces élections ?
Je suis un soldat du Dr Alassane Ouattara et du RDR. J'ai 36 ans. Je suis jeune. J'ai mené beaucoup de combats politiques. La marche politique n'est pas encore terminée. Je continue donc ma formation à mon école politique. Mais, je pense avoir les armes nécessaires pour assurer un certain nombre de fonctions, d'attributions. Et je le dis, je ne cracherai pas sur une mission qui me sera confiée par le Président de la République. Je suis disponible, ouvert. Je pense avoir des capacités pour relever un certain nombre de défis. Tout dépendra du Président de la République et du parti unifié qui sera créé.

N'avez-vous pas d'ambitions politiques personnelles en dehors de votre parti ?
Pour moi, en politique, les ambitions personnelles sont égoïstes. Les ambitions doivent être suscitées par un leader ou la formation politique à laquelle on appartient. Quand on a ces soutiens, on est plus à l'aise sur le terrain politique pour mener la bataille.

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