La branche du Front populaire ivoirien (Fpi) conduite par Abou Drahamane Sangaré, qui envisageait de boycotter toutes les élections en Côte d'Ivoire, a vraisemblablement changé de cap.
Dans une interview accordée hier à Rfi, Laurent Akoun, l'un des pontes de cette branche du parti de Laurent Gbagbo a annoncé sa participation aux législatives et municipales de 2016, mais à trois conditions pour un scrutin juste et transparent.Pour les législatives et locales, je précise que nous irons aux élections mais à trois conditions (politique, technique et sécuritaire) pour des élections justes et transparentes, a affirmé Laurent Akoun.
La première condition, pour l'ancien député du Fpi, c'est d'aller à des élections, pas pour se donner des coups de machettes, mais séduire un électorat en faisant campagne sur toute l'étendue du territoire. Deuxième condition pour M. Akoun, ce sont les conditions techniques. Dites-vous que M. Ouattara, depuis les élections de 2010, a modifié la cartographie électorale en s'octroyant de nouveaux sièges.
Par rapport aux sièges antérieurs qui étaient de 225, On est passé à 255, soit 30 sièges supplémentaires. Quand vous regardez la distribution de ces 30 nouveaux sièges, M. Ouattara et ses partisans partent déjà avec 60 sièges captifs sans compétition. Ce que nous demandons, c'est qu'on regarde qui est inscrit sur la liste électorale, a-t-il expliqué. La dernière condition pour l'invité de Rfi concerne la sécurité.
Dans ce pays, il est connu que ce sont des forces parallèles qui font la loi. Nous estimons qu'on ne peut pas laisser des hommes et des femmes parce qu'ils ont pris des armes hier, parce qu'il ont des armes aujourd'hui, dicter la loi, a-t-il dit. ... suite de l'article sur L'Inter