A Man, le secteur du vivrier est confronté à de nombreux problèmes qui font obstacle à sa relance. Parmi lesquels l'absence d'un marché de gros, le désordre sur le site de commercialisation des denrées alimentaires, mais aussi et surtout la concurrence déloyale à laquelle se livrent les grossistes venus des pays limitrophes (Mali et Guinée). Face à cette situation des groupements de femmes, notamment la Société coopérative simplifiée des producteurs agricoles et du vivrier du Tonkpi (Scoops-Pavit), présidée par Tia Monné Philomène épouse Glao, est montée au créneau pour dénoncer cette concurrence déloyale mais aussi interpellé le ministre du Commerce.
Ainsi suite à une visite inopinée qu'elle a rendue le mardi 20 janvier 2016 au marché de vivrier, Glao Philomène s'est indignée face à la situation qui prévaut, qu'elle qualifie de scandaleuse. Ce sont au total plus d'une dizaine de camions qui, ce jour, chargeaient de la banane plantain à destination du Mali. Ces camions qui, pour la plupart, ne respectent aucun protocole des règles commerciales entre les pays, exercent au vu et au su des autorités commerciales. Et mieux, ceux-ci se payent le luxe d'aller même opérer des achats bord champ. Ce qui fragilise du coup les détaillants locaux.
Pis, ces derniers ne payent pas d'impôt et refusent de s'acquitter des droits de chargement sur le site que les coopératives ont aménagé à leurs frais. La concurrence déloyale nous empêche d'être de bons contribuables, car le manque à gagner concernant notre rendement est très élevé , s'est indignée dame Glao. Qui a aussi relevé l'insalubrité régnant au marché de vivrier de Man. Parce que jouxtant un dépotoir communément appelé "caca sport". Voilà pourquoi dame Glao Philomène sollicite la construction d'un marché de gros dans le Tonkpi qui est un des greniers du vivrier en Côte d'Ivoire.
D. Massa Solo
District des montagnes