samedi 30 janvier 2016 par RFI

Les deux premiers jours du procès Gbagbo-Blé Goudé, devant la CPI à La Haye, ont permis d'analyser la stratégie mise en place par l'accusation, qui a bouclé son propos liminaire vendredi 29 janvier. L'objectif de la procureure Fatou Bensouda semble consister à prouver que l'ancien président ivoirien et son bras droit avaient un plan, qui a conduit à la crise post-électorale de 2010-2011, mais qui avait été élaboré en amont.

De notre envoyée spéciale à La Haye, Florence Morice

10 000 pièces à conviction, des centaines d'heures de vidéos, 138 témoins. Dans le procès conjoint de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, l'accusation ne lésine pas sur les moyens. Et en dépit des critiques, il apparaît que son argumentaire s'est structuré ces derniers mois. Preuves à l'appui, l'accusation compte bien démontrer l'existence d'un plan commun destiné à maintenir le président d'alors au pouvoir. Un plan élaboré bien avant la crise post-électorale, de longue date, puis finalement exécuté au moment jugé opportun.

A l'appui de cette thèse, l'accusation va chercher à prouver qu'avant même les violences, Laurent Gbagbo avait placé des proches aux postes-clés des forces de défense et de sécurité, et minutieusement mis en place une sorte d'organisation parallèle composée notamment de mercenaires et de groupes de jeunes. Ces jeunes, les co-accusés auraient contribué à les armer, à les former et à les financer. Ils étaient par ailleurs galvanisés à coups de discours haineux. ... suite de l'article sur RFI

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