mardi 2 fevrier 2016 par La Tribune Ivoirienne

Fraîchement élu meilleur journaliste professionnel de l'année 2015 à travers l'octroi du Prix Ebony à lui discerné le 30 janvier, Jérôme Kouakou a de multiples raisons de sabrer le champagne. Car, il a eu maille à partir avec des autorités de la région.

C'est lui qui fut à l'ouvert de l'antenne de Radio Côte d'Ivoire dans le Tonkpi depuis 2014. Le confrère qui venait, en effet, d'arriver dans la région des 18 Montagnes, à fait montre d'un tel courage qu'il a pratiqué presque tous les axes routiers rocailleux de cette région accidentée, avec des routes impraticables. Son professionnalisme ne fera pas l'unanimité au niveau de certaines autorités qui attendaient qu'il les caresse dans le sens du poil.

Aussi, Jérôme Kouakou essuiera-t-il parfois des injonctions, des menaces et autres intimidations de certains élus qui le soupçonnaient d'être proche de tel ou tel bord. Mais de là à adresser un courrier à la direction générale de la Rti pour critiquer le journaliste en province, il y a un pas que Albert Mabri Toikeusse, président du Conseil régional du Tonkpi et par ailleurs ministre d'Etat (à l'époque des faits), a franchi ! Au grand dam de tous les agents de la presse et des médias exerçant à Man.

La consécration de Kouakou comme meilleur journaliste en 2015 a donc eu un retentissement particulier à Man. Le confrère n'a-t-il pas remporté de haut vol trois prix sectoriels (radio, meilleure interview, meilleure enquête) le tout couronné par le Prix Super Ebony? Cela sonne ainsi le glas des cadres et élus de nos régions qui exercent des pressions de toutes sortes. Après Adama Bakayoko de radio Bouaké qui a obtenu le vote de ses pairs l'année dernière, c'est au tour de Jérôme Kouakou qui sauve l'honneur de tous les autres journalistes exerçant en province.

Mory BAH

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