mercredi 3 fevrier 2016 par L'intelligent d'Abidjan

Avec moins de 10% de parts marchés, ?'Koz'', filiale de la multinationale ?'Commium'', ?'Grenn N'', ?'Café mobile'' et ?'Warid télécom'' sont les quatre (4) opérateurs de téléphonie mobile sommés par le gouvernement ivoirien de fusionner afin d'être plus compétitives sur le marché de la téléphonie. Adou Assemien, président de l'Association des consommateurs de télécommunication de Côte d'Ivoire (ACOTEL.CI) a exprimé ses inquiétudes relativement à la fusion de ces quatre opérateurs de la téléphonie mobile recommandée par le gouvernement ivoirien. Interrogé sur le sujet à son cabinet à Cocody le mardi 02 février, Adou Assemien a fait savoir que ses inquiétudes étaient liées à la protection des consommateurs. Sans être opposé systématiquement à l'idée de la fusion souhaitée par le gouvernement, il déplore le manque d'information sur le sujet : l'Etat est libre de prendre des décisions s'il estime qu'il y a des disfonctionnements dans certaines entreprises opérant sur son territoire. Il est libre de mettre de l'ordre dans le fonctionnement des sociétés de télécommunication s'il estime cela nécessaire. Mais, force est de constater que depuis cette décision gouvernementale prise depuis mars 2015, nous ne savons pas à quel niveau se trouve le débat. Nous n'avons aucune information. Nombreux sont les abonnés aux sociétés concernées qui se demandent à quel sauce seront-ils mangés a déploré le juriste. Pour le président de l'ACOTEL.CI, les consommateurs ont le droit de savoir comment va s'opérer la fusion. Ils sont également en droit de savoir la configuration de la nouvelle entité et s'assurer que celle-ci sera effectivement à la hauteur de leurs attentes en termes de prestations de services. L'autorité de régulation joue son rôle comme cela se doit. C'est une structure qui a su s'adapter aux exigences des consommateurs. Nous souhaitons qu'elle continue sur sa lancée. Voyez-vous, il a été donné un ultimatum de 3 mois aux entreprises concernées par la mesure de s'exécuter. Mais à ce jour, les trois mois ont largement expiré et jusque-là rien. Or, parmi ces entreprises, certaines ne répondent pas aux standards minimum de qualité exigée par l'ARTCI. Ce sont autant d'inquiétudes pour lesquelles nous attirons l'attention du ministre des Tics et de l'Economie numérique les consommateurs ne doivent pas être mis devant le fait accompli comme cela a été le cas dans l'affaire ?'Cora de Comstar''. Un matin, cette entreprise qui avait pourtant bénéficié d'une licence d'exploitation a fermé sans préavis causant d'énormes préjudices aux consommateurs. Nous n'avons jamais été dédommagés. Et c'est ce qui est en train de se faire avec les sociétés mises en cause s'est inquiéter Adou Assemien.

Ernest Famin

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