Pierre Laporte est convaincu que la Côte d'Ivoire peut aller de l'avant
L'endettement du gouvernement ivoirien n'affole pas la Banque mondiale. Pierre Laporte, directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso, le Bénin, le Togo et la Guinée, l'a fait savoir, le lundi 1er février 2016, à Abidjan.
A son premier rendez-vous avec la presse, le lundi 1er février 2016, à Cocody au siège du groupe de la Banque mondiale, Pierre Laporte, directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire, a estimé que le poids du service de la dette (de la Côte d'Ivoire) reste satisfaisant . On ne peut que féliciter les autorités ivoiriennes , a poursuivi M. Laporte, en fonction, depuis trois mois. Selon lui, la Côte d'Ivoire est un pays à risque modéré qui a baissé considérablement son niveau de surendettement. Cependant, pour l'institution financière, même s'il y a une convergence entre les autorités ivoiriennes et la Banque mondiale quant à la gestion de la dette, il faut être prudent, il faut faire attention parce qu'il y a toujours des risques. La Côte d'Ivoire, comme la plupart des pays de la sous-région, ne maîtrise pas les risques de commodités. Vous pouvez vous endetter considérablement lorsque votre croissance est élevée. La politique d'endettement du gouvernement (ivoirien) est relativement prudente , a conclu la Banque mondiale sur le sujet. Assisté de proches collaborateurs, le premier responsable de l'institution s'est prononcé sur d'autres sujets, dont le principal a porté sur les derniers développements de la coopération entre la Côte d'Ivoire et la Banque mondiale. 90 jours après sa prise de fonction, Pierre Laporte est convaincu qu'il y a une convergence de vues sur les avancées et les défis auxquels le pays est confronté dans sa marche vers le progrès et le bien-être social . Le directeur des Opérations de la Banque mondiale a soutenu avoir observé que le pays a fait beaucoup d'efforts pour attirer les investisseurs, et cela est démontré par les performances successives depuis plus de quatre ans, du rang de la Côte d'Ivoire dans le classement Doing Business, en se logeant directement dans le top 10 des réformateurs. Le conférencier a révélé que la Banque mondiale est prête à appuyer le plan d'émergence de la Côte d'Ivoire, annoncé par le gouvernement. Et pour ce faire, l'institution a axé sa démarche sur trois domaines d'intervention, identifiés comme prioritaires par les différents acteurs de l'économie nationale : accélérer une croissance durable qui soit tirée par le secteur privé ; bâtir le capital humain pour soutenir le développement économique et la cohésion sociale ; renforcer la gestion des finances publiques et la responsabilité. Une synergie des actions de la Banque mondiale, de la Société financière internationale (Sfi) et de l'Agenermance K-Nce multilatérale de garantie des investissements (Miga), est prévue, selon Pierre Laporte, à cet effet.
Équité attendue
L'accent va donc être sur le financement de projets et programmes transformateurs (Agriculture, Énergie, eau et assainissement, emploi jeune pour ne citer que ceux-là), a fait savoir Pierre Laporte. Qui a indiqué que le nouveau cadre de partenariat avec la Côte d'Ivoire, prévoit des investissements de l'ordre de 3 milliards $ USD (soit plus de 1800 milliards de francs Cfa) pour les quatre prochaines années. ... suite de l'article sur Soir Info