samedi 6 fevrier 2016 par Ivoire Justice

L'audience de ce jour a eu l'impression d'une salle de classe dissipée, tenue par un professeur sous pression : le juge-président Cuno Tarfusser. Entre une fuite de noms embarrassante pour la CPI, deux accusés turbulents et un juge dissident, récit d'une journée déroutante.

Cinq témoins censés être anonymes ont vu leurs noms révélés par mégarde lors d'un huis-clos partiel de la salle d'audience. Trois d'entre eux sont des anciens généraux des Forces de défense et de sécurité (FDS) et, les deux autres, des personnalités politiques et publiques ivoiriennes, qui faisaient partie de l'entourage de Laurent Gbagbo. Leurs noms ont très vite circulés sur les réseaux sociaux.

Eric MacDonald, qui s'adressait en audience privée à la Cour, évoquait ces noms pour parler justement de la sécurité des témoins et de leur anonymat. Ces noms avaient été révélés sous le sceau de la protection à toutes les parties mais ne peuvent pas être révélés au public , entend-on dire l'adjoint de la procureure lors la séance, sur une vidéo diffusée en ligne.

Il parlait aussi des réseaux sociaux que le bureau de la procureure examine régulièrement pour des raisons de sécurité. Il a pointé du doigt les blogueurs et journalistes improvisés qui essayaient de découvrir quels noms se cachaient derrière les pseudonymes attribués aux témoins.

Dès lors, cette erreur manifeste de diffusion apparaît aussi grave pour la sécurité des témoins que pour la tenue de la procédure et laisse planer le doute sur la capacité de la Cour à garantir la confidentialité des témoins. ... suite de l'article sur Autre presse

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023