dimanche 7 fevrier 2016 par RFI

La Cour pénale internationale (CPI) de La Haye a annoncé samedi l'ouverture d'une enquête pour déterminer comment les noms d'au moins quatre témoins à charge contre Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont pu été divulgués par erreur lors d'une d'audience censée être à huis clos, mais finalement diffusée en streaming sur le site internet de la CPI. Ces quatre témoins sont classés dans la catégorie insiders autrement dit, des repentis censés pouvoir décrire le fonctionnement du régime de Laurent Gbagbo de l'intérieur et avaient à ce titre été placés sous le système de protection de la Cour. Le système de protection a déjà été mis à mal par le passé.

Tout commence dès les premiers jours de l'enquête. La discrétion est de mise pour les équipes de la CPI afin ne pas exposer leurs interlocuteurs sur le terrain. Il y a ensuite les mesures prises au cours de l'audience. Dans le cas du procès Gbagbo, la plupart des 138 témoins témoignent sous pseudonyme, leur voix a été modifiée, et sur l'écran de rediffusion leur visage apparait quadrillé. Dans de rares cas, pour des raisons psychologiques notamment, les témoins peuvent être entendus dans une pièce séparée. Voilà pour les mesures ponctuelles.

Mais pour les cas les plus sensibles, la protection promise par la CPI va beaucoup plus loin. Certains témoins peuvent par exemple bénéficier d'une sécurité renforcée à leur domicile, voire être relocalisés aux frais de la CPI. C'est-à-dire être discrètement relogés dans leur pays ou dans un pays tiers, voire carrément changer d'identité.

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