jeudi 25 fevrier 2016 par Jeune Afrique

Révélé par plusieurs médias français, Mediapart et le Canard enchaîné, le contenu de l'ordonnance rendue le 2 février par la juge française en charge de l'enquête sur le bombardement du camp français de Bouaké, en Côte d'Ivoire, en 2004, est sans appel. Dans ce document de 12 pages, Sabine Khéris demande au procureur de la République le renvoi devant la Cour de justice de la République (CJR) de trois anciens ministres de Jacques Chirac en poste au moment des faits, le 6 novembre 2004 : Michèle Alliot-Marie (Défense), Dominique de Villepin (Intérieur) et Michel Barnier (Affaires étrangères).

Que contient l'ordonnance ?
La juge française pointe le rôle des trois ministres dans la libération de huit Biélorusses ? dont l'un des deux pilotes des Sukhoi-25 ? dix jours après le bombardement qui fit 10 victimes. À l'époque, le ministre togolais de l'Intérieur, François Boko, avait fait immédiatement le lien avec les événements de Bouaké et décidé de les placer en garde à vue. Lors de son audition à Paris, ce dernier déclarera avoir sollicité aussi le SCTIP [Service de coopération technique internationale de police] et un autre canal au ministère de l'Intérieur pour demander à Paris la conduite à tenir . Les instructions étaient de ne rien faire. Devant l'attitude de la France, qui m'a beaucoup étonnée, j'ai été amené à prendre des arrêtés d'expulsion , ajouta Boko.

Dans son ordonnance de transmission des pièces, Khéris écrit que les hautes autorités françaises du ministère de l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères ont été prévenues de l'arrestation des pilotes biélorusses impliqués dans le bombardement de Bouaké .
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