vendredi 26 fevrier 2016 par Notre Voie

Le coordonnateur de la Cellule de coordination, de suivi et de réinsertion sociale des ex-combattants (Ccsr) a indiqué, le mercredi 24 février dernier, qu'il y a beaucoup de cas de fraude dans ce processus. Le mardi 23 février dernier, 100 personnes sont arrivées en convoi au centre de resocialisation de M'Bahiakro pour demander à être prises en charge alors qu'elles ont déjà bénéficié du stage et ont même touché leur pécule pour leur formation, a révélé Christian Ago Kodia, au cours d'une rencontre d'échanges avec la presse, au siège de la Ccsr, à Cocody les II-Plateaux. Dans la même veine, il a fait remarquer que 448 autres cas de fraude sur les documents ont été découverts par les services de la structure qu'il dirige, précisant que les enquêtes sont en cours pour démasquer tous les ex-combattants fraudeurs. La stratégie que ceux-ci ont mise en place consiste, poursuit Christian Ago Kodia, à produire de faux diplômes ou à s'inscrire dans plusieurs programmes afin de percevoir par tous les moyens le filet d'intégration qui s'élève à 800.000 Fcfa que chacun doit toucher après le processus de désarmement pour suivre la formation de son choix et être intégré dans le tissu social alors qu'ils ont déjà touché ce pécule. Manque de pot pour eux, grâce aux outils de suivi mis en place et à la vigilance de nos services, ils ne peuvent pas tricher, rassure le premier responsable de la Ccsr.
Selon lui, le processus de suivi et de réinsertion des ex-combattants prend fin au mois de juin prochain, sauf autre indication du Conseil national de sécurité (Cns). Au total, 69 506 ex-combattants, a-t-il soutenu, ont été traités, 905 actuellement en formation, et il ne reste que 3.063 en attente pour être pris en compte dans le programme de resocialisation jusqu'à la fin des activités de la Ccsr prévue pour prendre fin en juin. Parmi eux, près de 500 ex-combattants âgés de plus de 50 ans recevront une formation civique citoyenne et auront leur pécule de formation avant fin juin. Toutefois, Christian Ago a souligné que sa structure et l'ensemble des partenaires réfléchissent sur le suivi de toutes les personnes réinsérées afin qu'elles ne soient pas abandonnées. Il a surtout avancé qu'il n'y a plus d'ex-combattants dans le pays. Et que tous ceux qui se prévalent de ce statut pour poser des actes ignobles doivent répondre de ceux-ci devant la loi.

Vincent Deh

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