Créée par l'ordonnance numéro 2012-293 du 21 mars 2012, l'Agence ivoirienne de gestion des fréquences radioélectriques (AIGF) est née des cendres de l' ATCI et la CTCI dans le cadre de la réorganisation du secteur des télécommunications en Côte d'Ivoire.
L'AIGF a hérité d'un patrimoine qui a été pillé et endommagé lors de la crise postélectorale de 2011. Mais elle retrouve peu à peu ses marques, 3 ans après sa création, et la mise en place effective de sa Direction général, pilotée par M. Siaka Koné, Ingénieur des télécommunications et de son Conseil d'administration dirigé par M. AKA Sayé Lazare ; l'AIGF s'établit peu à peu dans l'écosystème des Télécommunications avec d'énormes défis à relever. Au regard de sa transversalité et à la diversité d'utilisation des fréquences Radioélectriques, notamment en ce qui concerne les services de télécommunications, de radiodiffusion, des services maritimes, aéroportuaires, de satellites, de la défense et de la sécurité, de faire une répartition optimale des ressources du spectre.
Bien que confrontée à des difficultés de ressources nécessaires à son bon démarrage, elle dispose néanmoins de grands chantiers, en l'occurrence que sont, entre autres, la réhabilitation du matériel technique et de contrôle SGCAS (Système de Gestion et de Contrôle Automatisé), qui avait été vandalisé, le Projet Siaka KONE du nom de l'actuel Directeur Général. Le projet décolle lentement, mais sûrement. Outre la ville d'Abidjan où nous couvrons plus de 100 km, le projet va bientôt s'étendre dans cinq localités de l'intérieur du pays. Il s'agit de Yamoussoukro Il y a également la construction d'un Laboratoire de mesure de test de conformité et d'Interopérabilité, ayant pour objet, d'accorder des autorisations de mise en service des équipements Radioélectriques en Côte d'Ivoire, conformément à nos spécificités, la construction de nouveaux locaux pour les centres de l'intérieur du pays et de ceux existants, la formation des agents au métier des Radiocommunications, la construction et l'installation d'une station de contrôle des émissions par satellites. Ce sont là entres autres, les projets chers au Directeur Général de l'AIGF.
Cette structure avait eu au départ un décollage difficile mais retrouve peu à peu ses marques, grâce à l'action très appréciée du Gouvernement Ivoirien et ce par la prise d'un décret portant répartition des redevances Radioélectriques.
L'AIGF est une structure de 173 Agents, répartis dans 5 grandes Directions et 2 départements ce nombre reste néanmoins un minimum par rapport au déploiement prévu pour ses activités. Notre ambition est de couvrir l'ensemble de la superficie du territoire Nationale avec ses 322.463 km2 , projette le Directeur général.
Des avancées notables sont aussi à souligner. L'Agence a tenu à maintenir son personnel tout en assurant leur salaire et par l'augmentation de son parc auto de 10 véhicules utilitaires en exploitation dans toutes les directions, notamment dans les directions techniques.
Concernant, la gestion des sites et installations radioélectriques l'agence autorise et coordonne l'installation sur le territoire national de toutes les stations radioélectriques de toute nature. Pour ce faire, un contrôle à priori (avant installation) est réalisé afin d'identifier les zones sensibles à proximité. L'Agence tient, par ailleurs, à jour les fichiers des stations radioélectriques et des assignations de fréquences en coordonnant préalablement leur compatibilité. Ces fichiers permettent également de réaliser une cartographie de l'ensemble des installations radioélectriques du territoire national.
A en croire, M. Koné Siaka les attentes financières tournent autour de 50 milliards FCFA sur quatre ans pour "établir véritablement les projets de l'Agence Ivoirienne de Gestion des Fréquences radioélectriques". "Grâce aux actions du gouvernement et au ministère de l'Economie Numérique et de la Poste, des lendemains meilleurs sont à espérer," assure-t-il.
Le Directeur Général de l'agence Ivoirienne de Gestion des Fréquences Radioélectriques, pour sa part, n'a cessé d'assurer au mieux les engagements salariaux. Il entend donc continuer sur cette voie en toute sérénité, dans l'honnêteté, la transparence et discipline.
Danielle Tagro