mercredi 2 mars 2016 par La Tribune Ivoirienne

C'est une constance. Dans nos pays africains, les chefs d'Etat se jettent dans une course effrénée aux investissements directs étrangers, les fameux IDE. Tout faire pour capter les investissements des multinationales dans leurs pays respectifs. C'est une option qui leur sert de baromètre de santé économique ou de fiabilité du pays. La Côte d'Ivoire a fait de cette politique économique son cheval de bataille. Pour s'y mettre à fond, des termes techniques ont été trouvés et font la pluie et le beau temps : les partenariats économiques, les partenariats public-privé, l'ouverture des marchés Dans ce contexte de mondialisation tous azimuts, les plus puissants restent puissants et les plus faibles deviennent encore plus faibles, vulnérables à tous égards.

Dans la poursuite de sa politique d'émergence de la Côte d'Ivoire, notre président de la République s'est mué en commis voyageur flairant et négociant les meilleures opportunités d'affaires pour son pays. C'est une bonne chose. Cela a permis de capter des capitaux et des investissements concrets.Mieux, le budget de la Côte d'Ivoire est passé du simple au double en moins de cinq ans. Seulement, il est à se demander si le principe de la réciprocité est de rigueur. Beaucoup d'investisseurs arrivent dans notre pays, tirent grandement profit de ce qu'ils entreprennent chez nous. L'exemple des hommes d'affaires marocains en est un. Le logement, l'hôtellerie, la banque, le commerce, bref, ils écument tous les secteurs économiques de la Côte d'Ivoire. Les turcs vont suivre la cadence, les français sont implantés depuis la nuit des temps. Question : Combien d'entrepreneurs ivoiriens ont pu s'implanter dans ces pays sans tracasserie ? Combien l'Etat de Côte d'Ivoire a-t-il réellement accompagné pour profiter eux aussi des marchés extérieurs ? Il nous faut de vrais chefs d'entreprise nationaux avec le soutien de l'Etat comme l'a fait le Brésil. Il faut sortir des slogans et des proclamations. Les forums économiques ne doivent pas s'arrêter à des échanges de cartes de visite, il faut aller au-delà en imposant aux entrepreneurs étrangers des partenaires ivoiriens.

S. DEBAILLY

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