jeudi 3 mars 2016 par Fraternité Matin

En livrant sa 2e ?uvre personnelle, Tu me fous les boules ! Vaincre le cancer , qu'elle dévoile ce 4 mars, à partir de 16h, à la Maison de l'Entreprise d'Abidjan-Plateau, sous une titraille aussi choc que son style épuré et impertinent de journaliste chevronnée, Agnès Kraidy a, à coup sûr, fait penser à plus d'un lecteur, a fortiori, à un scoop, une enquête ou un reportage que la grande reporter de Fraternité Matin livrerait sous une forme livresque.

Mais que nenni ! Oui donnant force de vie à la force, au pouvoir de catharsis que constitue la parole, aussi bien en guise de témoignage que de confession, ou encore de prophétie, Agnès Kraidy partage sa propre expérience face au tueur silencieux qu'est le cancer sous toutes ses coutures. Et d'arguer, in fine, que la force mentale de sortir du silence pernicieux de ce mal, est le début de la guérison .

Elle se fait donc porte-parole d'elle-même mais aussi de nombreux et nombreuses sans-voix qui abdiquent sans coup férir face à la maladie, sous le coup de la fatalité pour éviter, justement, la posture-ci: Imaginez qu'on vous diagnostique un cancer. Dès l'annonce d'une telle nouvelle, vous vous retrouvez pris dans les tourments des doutes et des incertitudes face à un nom qui rime dans notre culture avec fin de vie et impossibilité de guérison. Et souvent, nous décidons de nous taire. Nous refusons d'en parler et de partager notre drame avec d'autres. Or, le cancer est un tueur silencieux. Ne pas en parler, c'est le laisser tuer en silence. Ne pas porter témoignage, c'est le laisser sévir en sourdine dans le silence douloureux de celles et ceux qui sont pris dans ses pinces (cancer renvoyant à crabe) . Dixit Agnès Kraidy.

A contrario et, comme elle le clame, désormais, Agnès Kraidy se veut une (com) battante de la parole orale comme écrite pour célébrer la vie qui ne saurait s'écourter ou s'obscurcir à cause d'un fouteur de boules de cancer (Ndlr, Nous remarquerons l'oxymore réussi avec le mot boules allusion faite aux cancers du sein, de la prostate et l'expression tu m'énerves). Avec à la clé, un leitmotiv qui s'érige comme une profession de foi, un sacerdoce qui s'arrime à la responsabilité et à la conscience sociale critique de la journaliste et auteure qu'elle est: Si les maux (MAUX) nous tuent, les mots (MOTS) peuvent nous guérir . ... suite de l'article sur Fraternité Matin

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