samedi 5 mars 2016 par APA

Abidjan (Côte d'Ivoire) - Les militants de l'opposition nigérienne de la diaspora appelle l'Etat ivoirien à ?'sécuriser le 2è tour de l'élection présidentielle'' à Abidjan afin d'éviter des ?'dérapages'', a déclaré El Hadj Soumana Yacouba, président de la Coordination de Côte d'Ivoire du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA LUMANA), dans un entretien avec APA.

?' Tous les partis de l'opposition sont unanimes à reconnaître que lors du 1er tour, le 21 février dernier, on a frôlé la catastrophe à Abidjan tant les failles dans l'organisation et le déroulement du scrutin donnaient la part belle au parti de Mahamadou Issoufou, le candidat sortant'', s'insurge Soumana Yacouba.

Selon lui, tout a été mis en ?uvre pour ?'assurer une victoire au premier tour du président candidat'' par l'Ambassade de son pays qui a ?'refusé les forces de l'ordre pour sécuriser les lieux de vote, ouvrant, ainsi la voie libre à tous les abus dont le vote multiple des militants du parti au pouvoir, le bourrage des urnes et l'empêchement des militants de l'opposition d'accomplir leur devoir de citoyen nigérien'', dénonce-t-il.

C'est pourquoi, explique M. Soumana, ?'nous sollicitons l'Etat de Côte d'Ivoire pour sécuriser le vote du 2è tour. Nous ne voulons pas d'une crise postélectorale ici après ce que la Côte d'Ivoire, notre pays d'accueil a connu. Si l'ambassade remet le couvercle, il y aura risques de dérapage car nous n'accepterons pas que nos militants soient empêchés de voter'', avertit le représentant de l'opposant Hama Amadou (en prison) qui affrontera le président sortant au 2è tour.

A ce propos, El Hadj Soumana Yacouba, lance un appel à la communauté internationale et aux ?'amis du Niger'' d'exercer une ?'pression'' sur le président Mahamadou Issoufou pour libérer son adversaire afin qu'il puisse ?'battre campagne comme lui sur le terrain''.

Hama Amadou (66 ans), ancien président de l'Assemblée nationale (2011-2014), inculpé depuis le 14 novembre 2014, dans une affaire présumée de trafic d'enfants, a recueilli 17,41 % des voix contraignant le président sortant Mahamadou Issoufou (48% des suffrages) à un second tour contrairement à son slogan de campagne ?'un coup K.O'' au 1er tour.

HS/ls

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