lundi 7 mars 2016 par L'Inter

Président de l'Association pour la défense de la démocratie et des libertés (Addl), Diomandé Adama prend une part très active aux débats sur l'actualité en Côte d'Ivoire, depuis la France où il réside.
Dans cet entretien qu'il nous a accordé, il donne sa position sur le parti unifié avec le Rassemblement des Houphouetistes (Rhdp) et parle du procès du président Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale.

M. Diomandé, l'actualité politique en Côte d'Ivoire, aujourd'hui, c'est la transformation du Rhdp en parti politique. Vous, en tant que militant du Rdr, membre de cette coalition, qu'est-ce que ce changement vous inspire ?
Plus qu'un commentaire, pour moi, c'est un espoir considérable qui m'anime. C'est la consolidation de la vraie démocratie. Cela gommera aussi les clivages ethniques dans la politique au Rhdp.

Qu'attendez-vous de cette unification ?
La nécessité de cette décision courageuse politiquement est de consolider l'héritage d'Houphouët Boigny, d'Henri Konan Bédié et d'Alassane Ouattara. Car, les deux héritiers politiques d'Houphouët-Boigny savent combien leurs divergences, qui n'étaient pas idéologiques, ont coûté à notre pays. Cela a permis à des aventuriers d'accéder au pouvoir d'État dans des conditions calamiteuses et de précipiter notre pays dans l'abîme. Je ne souhaite plus cela à la nouvelle génération d'hommes et de femmes politiques de mon pays. D'ailleurs, je souhaite le même courage politique aux partis politiques de l'opposition pour vraiment installer une vraie démocratie et avoir aussi l'espoir d'une alternance crédible dans la paix. Je pense qu'on devrait aller encore plus loin dans la consolidation du Pdci-Rdr comme le président Henri Konan Bédié l'avait préconisé dans son appel de Daoukro. Donc, je souhaite la fusion Pdci-Rdr car le Rda n'a plus son utilité dans notre pays. De mon point de vue, les personnes qui incarnent cette idée encore en Côte d'Ivoire sont en majorité du Rdr.

Que deviendraient alors l'Udpci, le Mfa et l'Upci dans tout ça ?
Ils sont aussi dans le Rhdp. La place des autres partis reste dans la cour commune politique qui est le Rhdp. Cela concerne notamment l'Udpci et l'Upci, car les dirigeants des ces deux partis politiques ont affiché leurs ambitions d'êtres candidats en 2020. Je pense que cela peut se faire. Cela prouvera la démocratie pluraliste dans le Rhdp au premier tour s'ils pensent qu'ils ont une chance d'être qualifiés au deuxième tour. En ce qui concerne le Pdci ? Rdr, je souhaite un ticket unique pour l'élection présidentielle de 2020. Mais, cela doit se faire dans une règle bien établie entre les deux piliers et poids lourds politique du Rhdp pour éviter une rivalité destructrice.

Vous attendez-vous à une multitude de candidatures au sein du Rhdp?
Je viens de vous dire mon choix politique. En ce qui concerne le choix des hommes, c'est celui qui sera capable de préserver l'héritage social, économique et politique d'Alassane Ouattara et qui aura la sagesse politique d'Henri Konan Bédié qu'il faut. Mon choix de cette personnalité ne se ferra qu'en 2019, si Dieu me donne longue vie et santé.

On parle, de plus en plus, de la modification de la Constitution. Un débat a lieu sur la limitation ou non du mandat à la présidence de la République. Quel est votre point de vue sur la question ?
Je pense que le président de la République a été très clair dans son adresse à la Nation à la fin de l'année 2015. Je vous renvoie à cette déclaration. De toute façon, le changement d'une telle disposition de la Constitution ne le concerne pas. Le président Alassane Ouattara est un grand démocrate. Il a voulu accéder au pouvoir d'État pour servir notre pays, la Côte d'Ivoire. Je ne pense pas qu'il voudra faire entorse à la Constitution à la fin de son mandat, dans quelque domaine que ce soit. ... suite de l'article sur L'Inter

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