mardi 8 mars 2016 par AIP

Abidjan ? Malgré quelques avancées dans certaines régions du monde, des millions de femmes perdent du terrain dans leur quête d'égalité au travail, selon un nouveau rapport de l'Organisation internationale du travail (OIT), publié lundi à la veille de la Journée internationale de la femme.

Le rapport, intitulé Les femmes au travail : Tendances 2016 , examine des données concernant pas moins de 178 pays et conclut que les inégalités entre hommes et femmes perdurent. Il montre qu'au cours des 20 dernières années, les nets progrès accomplis par les femmes en matière d'éducation ne se sont pas traduits par une amélioration comparable de leur situation professionnelle.

En 2015, 586 millions de femmes travaillaient à leur propre compte ou contribuaient à l'entreprise familiale à travers le monde. Globalement, la proportion de personnes qui travaillent dans une entreprise familiale (travailleurs familiaux) a nettement reculé parmi les femmes (de 17,0 points de pourcentage au cours de 20 années écoulées) et dans une moindre mesure parmi les hommes (de 8,1 points de pourcentage). L'écart mondial entre les sexes chez les travailleurs familiaux a donc diminué de 11 points de pourcentage.

Bien que 52,1% des femmes et 51,2% des hommes sur le marché du travail soient des travailleurs salariés, cela ne garantit pas en soi une meilleure qualité d'emploi. Globalement, 38% des femmes et 36% des hommes occupant un emploi salarié ne cotisent pas pour la protection sociale. Ces proportions atteignent 63,2% pour les femmes en Afrique subsaharienne et 74,2% en Asie du Sud, là où l'emploi informel est la forme dominante d'emploi.

Au quotidien, les femmes continuent d'effectuer davantage d'heures de travail que les hommes dans le travail rémunéré et non rémunéré. Que ce soit dans les pays à revenu élevé ou faible, en moyenne, les femmes effectuent deux fois et demi plus d'heures de travail domestique et de soin non rémunéré que les hommes. Dans les économies développées, les femmes actives (qu'elles soient salariées ou travailleuses indépendantes) effectuent 8 heures et 9 minutes de travail rémunéré et non rémunéré contre 7 heures et 36 minutes effectuées par les hommes.

Dans les économies en développement, les durées respectives sont de 9 h20 pour les femmes et 8h07 mn pour les hommes. La répartition inégale des tâches non rémunérées limite la capacité des femmes à allonger leur durée de travail rémunéré, formel et salarié. De ce fait, à travers le monde, les femmes qui représentent 40% de l'emploi total forment 57% de la main-d'?uvre employée à temps partiel.

kam

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