mercredi 9 mars 2016 par Jeune Afrique

Après une première réouverture en 2014 suivant une période de sept ans d'interruption, le Marché des arts du spectacle africain se tient à nouveau depuis le 5 mars au Palais de la culture de Treichville, à Abidjan. Pendant une semaine, artistes et opérateurs culturels vont multiplier les rencontres. Yacouba Konaté, directeur général du Masa, décrypte pour Jeune Afrique les spécificités de cette 9e édition. Interview.

Jeune Afrique : La thématique retenue de la 9e édition du Masa est la réinvention des arts de la scène. Qu'est-ce que cela signifie ?

Yacouba Konaté : Prenons l'exemple très précis du secteur de la danse. Depuis les années 1990, l'Afrique a mis à l'ordre du jour la danse dite contemporaine. Mais à qui s'adressent ce type de spectacles ? Au départ, ils ciblaient les marchés occidentaux La question est donc de savoir comment on peut faire un spectacle de danse dite contemporaine qui puisse parler à différents publics, aussi bien au niveau international que local. Je pense que le postulat de base serait de donner des moyens de scénographier les créations et de les concevoir d'une manière à leur redonner de l'actualité. C'est ici qu'intervient la question de la réinvention.

Qui dit marché dit acheteurs : qui sont-ils ?

Le projet du Masa est né au début des années 1990. À l'époque les artistes africains se plaignaient d'avoir du mal à pénétrer le marché ? comprendre le marché occidental que seuls quelques stars comme Alpha Blondy ou Manu Dibango et quelques rares autres avaient réussis à pénétrer. Aujourd'hui, il s'est créé un grand nombre de festivals en Afrique.

Nous n'avons pas sur le continent un grand nombre de salles qui fonctionnent de manière régulière mais, en revanche, on a beaucoup de festivals. L'ensemble donne une sorte de marché africain que nous voulons faire vivre. Ici, les acheteurs sont les directeurs de festivals, les directeurs de salles et les programmateurs. Les artistes, quant à eux, viennent avec leur manager pour se produire et nous essayons de créer le contact entre acheteurs et vendeurs. ... suite de l'article sur Jeune Afrique

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