mercredi 9 mars 2016 par Alerte Info

L'Ivoiro-libanais Jichi Sam Mohamed, plus connu en Côte d'Ivoire sous le pseudonyme de Sam l'Africain, a poursuivi mercredi à la Cour pénale internationale (CPI) sa déposition comme témoin à charge dans le procès conjoint de Laurent Gbagbo et de l'ex-leader des Jeunes patriotes'' Charles Blé Goudé, en relatant quelques attaques contre des partisans de Ouattara pendant la crise post-électorale de 2010-2011.

Auditionné depuis lundi, Sam L'Africain est le 5e témoin appelé par l'accusation depuis l'ouverture le 28 janvier du procès de l'ancien chef de l'Etat à la CPI.

Vêtu d'un boubou rouge, Sam l'Africain est revenu sur quelques atrocités commises par des partisans de M. Gbagbo, pendant la crise post-électorale qui a officiellement fait près de 3.000 morts.

"En Côte d'Ivoire, on a brûlé des gens vivants mais ce n'était pas planifié", a dit Sam l'Africain, évoquant le cas d' un jeune homme'' venu de Séguéla (ville du nord ivoirien), interpellé par des Jeunes patriotes'' à Port-bouet (commune au sud d'Abidjan).

Pris pour un rebelle'' à la solde de l'actuel président Alassane Ouattara, alors farouche rival de M. Gbagbo, explique Sam l'Africain, le jeune homme a failli être brûlé vif. Il a finalement échappé au supplice du feu grâce à son intervention.

"Mon chargé de mission Karamoko Zoumana a failli être tué. Il a eu la vie sauve car il avait une photo de moi dans son salon. Sa maison a été pillée par la suite. La majorité des gens du nord étaient pro-Ouattara et étaient mal vus à Abidjan'', a insisté Sam l'Africain.

Le témoin a également ajouté que les ressortissants de la CEDEAO (Communauté des Etats de l'Afrique de l'ouest), notamment les Burkinabés, le Maliens et les Guinéens étaient poursuivis'' et "quittaient Abidjan à cause des menaces".

Toutefois, a ajouté Sam L'Africain, ces atrocités qui ne s'inscrivaient pas dans le combat'' de M. Gbagbo, sont arrivées à un moment où les choses n'étaient plus contrôler''.

SKO

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