Merci à vous-même, monsieur le Premier ministre en tant que Bassamois et chef du gouvernement, à toute la population de Grand Bassam, à tous nos concitoyens et à tous les pays frères et amis qui ont perdu leurs ressortissants à l'occasion de ce triste événement. Je voudrais renouveler mes condoléances et toute ma compassion et dire qu'il nous reste à peu près 24 blessés à qui je souhaite prompt rétablissement. Je me suis exprimé à la nation. Ce que je voudrais réitérer, c'est dire que nous allons continuer nos activités malgré la douleur et malgré cette attaque. La Côte d'Ivoire ne se laissera pas intimider par le terrorisme. Notre marche vers l'émergence est irréversible. Les progrès que nous avons faits au cours des 4 dernières années doivent se renforcer. Que cet événement renforce davantage l'union entre les filles et les fils de Côte d'Ivoire. Je tiens à dire que la Côte d'Ivoire continuera à être la terre d'hospitalité qu'elle a toujours été.
Duncan : Le terrorisme n'aura jamais raison de notre détermination
C'est avec une vive émotion mêlée cependant d'un sentiment de grand réconfort que je prends la parole à l'entame du présent Conseil des Ministres, qui se tient ce mercredi 16 mars 2016, ici à Grand-Bassam. Grand-Bassam, première capitale de la Côte d'Ivoire, ville paisible et historique inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO, mais aussi et surtout, ville martyre depuis cette triste et effroyable journée du dimanche 13 mars 2016, où l'intolérance et la barbarie terroristes se sont exprimées avec une violence inouïe, endeuillant la nation ivoirienne toute entière, voire l'Afrique et le monde.
Oui, Excellence Monsieur le Président de la République, notre peine est encore grande et l'émotion reste vive surtout après avoir revisitée à vos côtés les lieux de cet acte ignoble, abject et lâche qui a ôté la vie à des hommes et à des femmes venus justement célébrer la vie, la fraternité et la joie de vivre sur ces belles plages, authentiques symboles de liberté et d'ouverture au monde et à la civilisation de l'universel.
Mais nous sommes toutes et tous aussi et surtout rassurés et réconfortés par votre présence distinguée, active, déterminante et apaisante depuis la survenue de ces tristes et douloureux évènements.
C'est pourquoi, je tiens Excellence Monsieur le Président de la République, d'une part, au nom du Gouvernement, en ma qualité de Premier ministre et d'autre part, des populations de Grand-Bassam, en ma qualité de ressortissant de cette grande et belle région, à vous exprimer nos très vifs remerciements et notre très grande admiration pour l'engagement et la détermination fermes avec lesquels vous vous êtes dressé en véritable rempart de notre nation, contre cette agression barbare d'un autre âge.
? Oui Excellence Monsieur le Président de la République,
Vous avez su faire preuve en ces circonstances particulièrement graves et douloureuses, de vos grandes qualités d'homme d'Etat, de Chef suprême des armées et de leader charismatique. Fidèle à votre serment de défendre la République et nos populations, vous avez été en première ligne, dès les premières heures pour la coordination des opérations de nos forces de défense et de sécurité qui ont abouti avec succès à la neutralisation rapide des terroristes et à la sécurisation de nos populations.
Votre visite sur les lieux du drame, dès l'après-midi, vos messages à l'endroit de nos populations ainsi que les mesures courageuses que vous avez prises ont rassuré vos concitoyens ainsi que les nombreuses populations amies vivant en Côte d'Ivoire.
? Excellence Monsieur le Président de la République,
Grand-Bassam et ses populations, notamment ses opérateurs économiques particulièrement touchés par ces actes terroristes sont infiniment sensibles et vous sont reconnaissantes pour la solidarité agissante dont vous avez su faire particulièrement preuve à leur égard, au-delà de votre position de Chef de l'Etat et de Président de tous les ivoiriens.
Je puis l'affirmer Excellence Monsieur le Président de la République, si nos populations ont pu surmonter comme on a pu le constater, assez rapidement ce grand choc, pour reprendre rapidement goût à la vie, c'est grâce à vous qui avez su donner l'exemple du Chef constamment aux côtés et à l'écoute de ses populations.
La tenue du présent Conseil des Ministres ici à Grand-Bassam en est aussi la parfaite illustration.
C'est le lieu également de souligner et de saluer à sa juste valeur, la forte mobilisation de la communauté internationale dont les gestes de compassion et de solidarité ont atténué notre douleur. Cela, nous le devons également à votre leadership reconnu à travers le monde et au repositionnement de la Côte d'Ivoire sur la scène internationale, grâce à la diplomatie éclairée que vous conduisez avec succès, à la tête de notre cher pays.
Grand-Bassam, malgré donc son atroce douleur, est très heureuse de savoir que vous êtes à ses côtés, comme vous l'avez toujours été du reste à travers les importantes actions en faveur de son développement économique et social que vous n'avez de cesse de poser depuis votre accession à la Magistrature suprême.
C'est pourquoi, nos populations tout en vous exprimant à leur tour leurs profondes condoléances, à vous le Père de la Nation, tiennent à vous assurer de leur indéfectible attachement. Excellence Monsieur le Président de la République, Grand-Bassam, rassemblée autour du Centre culturel Jean-Baptiste Mockey où se tient ce Conseil des Ministres et tout au long du Boulevard Alassane OUATTARA tient à vous comme vous tenez à elle.
Grand-Bassam avec l'ensemble de ses forces vives se tiennent totalement disposés à ?uvrer, sous votre haute autorité, pour la consolidation de cet indispensable climat de paix et de fraternité que vous avez su patiemment et avec dextérité construire après la grave décennie de crise que la Côte d'Ivoire a traversée.
Aussi et à l'unisson, nos populations vous assurent, Excellence Monsieur le Président de la République, que malgré l'épreuve, le terrorisme n'aura jamais raison de notre ardeur au travail, de notre joie de vivre, de notre ouverture sur le monde, de notre hospitalité et de notre inébranlable foi en la paix et en l'avenir.
Oui, en tant que grand disciple du Président Houphouët-Boigny, Père fondateur de la Côte d'Ivoire moderne, vous savez et répétez à l'envi : La paix n'est pas un vain mot, mais un comportement . Oui, la paix est le préalable à tout développement.
Pour nous Bassamois, Ivoiriens, populations amies vivant en Côte d'Ivoire, le terrorisme n'aura non plus jamais raison de notre détermination et de notre ferme et forte espérance en l'émergence en 2020 de notre cher et beau pays la Côte d'Ivoire, pays et Patrie de la vraie fraternité comme le souligne à dessein notre hymne national.
Je vous remercie de votre aimable attention.