La "radicalisation" des jeunes sur le plan religieux est une "vraie menace" en Côte d'Ivoire, a affirmé mardi le ministre ivoirien de l'Intérieur et de la défense, Hamed Bakayoko, neuf jours après l'attaque armée de Grand-Bassam (43 km d'Abidjan), lors d'une conférence de presse.
"C'est une vraie menace", a dit M. Bakayoko qui estime qu'il est "très difficile" de lutter contre des jeunes "instrumentalisés" qui peut lutter contre des terroristes qui "deviennent des kamikazes et se font sauter", à Abidjan.
Il a relevé un "processus de radicalisation dans certaines parties du pays" qu'il faut "stopper", tout en se félicitant de la "très bonne collaboration du Conseil supérieur des imams (Cosim).
Selon le ministre ivoirien de l'Intérieur, les responsables du Cosim "vont redoubler d'efforts dans la formation des Imams et le suivi de certaines prêches".
"Nous allons travailler à faire en sorte que notre pays ne soit pas un foyer de radicalisation", a conclu M. Bakayoko.
Le 13 mars, des "terroristes" ont attaqué trois hôtels dans la cité balnéaire de Grand-Bassam, tuant 19 personnes dont trois membres des forces spéciales ivoiriennes.
Quinze personnes ont été interpellées dans le cadre de l'enquête sur cette attaque revendiquée par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), selon le procureur Richard Adou.
MYA