jeudi 24 mars 2016 par Le Patriote

Le moment tant attendu par les festivaliers ! Hier soir, le rideau est tombé sur la 5ème édition du festival du film africain de Louxor (LAFF 2016), en Egypte. Une clôture qui s'est déroulée en deux temps dans un même lieu : le hall de conférence de cette petite cité touristique située sur la rive droite du Nil, en Haute-Égypte, à environ 700 km au sud du Caire. D'abord le matin, il y a eu la proclamation des résultats par les différents jurys. Et le soir, la cérémonie de remise des différents prix. Après délibérations, le jury de la compétition long métrage de fiction (forte de 12 films), catégorie reine du festival, a attribué, selon son président le cinéaste sénégalais Mansour Sora Wade, le Grand Prix du Nil au film Mona , réalisé par le Nigérian Anthony Abuah. Inspirée d'une histoire vraie, Mona raconte l'histoire d'une tueuse à gages engagée pour assassiner le Premier ministre portugais lors de sa visite durant l'été 1973 à Londres, suite au massacre d'une centaine d'innocents au Mozambique, à l'époque colonie portugaise, découverte par des prêtres espagnols Le film Sans regrets de l'Ivoirien Jacques Trabi remporte le Prix spécial du jury. Un vrai succès d'estime pour ce long métrage tourné en Côte d'Ivoire qui conte les péripéties d'un docker (campé par Bohiri Michel). Ce dernier se reconvertit dans le grand banditisme avec l'ambition de sortir sa famille de la misère. Le jury long métrage a également récompensé Free State du Sud-africain Sallas de Jager pour la qualité de son travail artistique ; et décerné deux mentions spéciales à Rêveries d'un acteur solitaire de l'Algérien Hamid Benamra et Starve your dog du Marocain Hicham Lasri.
Innovation de cette 5ème édition du LAFF, le Prix de la critique africaine a été décerné à Starve your dog de Hicham Lasri par un jury composé de cinq critiques et présidé par le Marocain Khalil Demmoun, pour l'audace des images, de sa mise en scène et par l'originalité et la maîtrise de son écriture. Ce film traite avec courage un sujet actuel, qui se déploie entre passé et présent en Afrique, et dont la complexité du récit sort des sentiers battus, tout en constituant des moments intenses de cinéma , a expliqué M. Demmoun, qui a travaillé avec Mme Soheir Fahmi de l'Egypte, Jean-Marie Mollo Olinga du Cameroun et Yacouba Sangaré de la Côte d'Ivoire.

Sans regrets de Jacques Trabi rafle le Prix spécial du jury

Dans la catégorie long métrage documentaire, le premier prix est revenu au film We have never been kids (nous n'avons jamais été des enfants) de l'Egyptien de Mahmoud Soleyman. Le prix spécial du jury a été remporté par Sembène du Sénégalais Samba Gadjigo et l'Américain Jason Silverman, quand Dans ma tête de l'Agérien Hassen Ferhani est récompensé pour sa qualité artistique. Dans la section Liberté et Droits de l'Homme , c'est le film franco-ivoirien Vers la forêt de nuages de Robin Hinzinger, qui a raflé le Prix Abou Deif. Des films d'école ainsi que des courts métrages ont également été primés. Président du LAFF, M. Sayed Fouad a exprimé sa gratitude à l'ensemble des festivaliers pour avoir participé à l'événement et surtout remercié l'ensemble des jurys pour le travail abattu.
Notons que la Côte d'Ivoire était le pays invité d'honneur de cette 5ème édition du festival film africain de Louxor, qui a également accueilli l'acteur américain Danny Glover, comme invité d'honneur du festival.
YS

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