vendredi 1 avril 2016 par Islam Info

Le miracle ne pouvait pas durer plus longtemps. Notre pays était une exception par rapport aux champs de bataille convoités par les terroristes. Si New-York, Paris, Londres, Madrid, Bruxelles ne sont pas des terrains inaccessibles, Abidjan ne peut pas à elle seule devenir une exception dans ce monde de violences aveugles.
Dans le cas d'espèce, ce que l'on demande à un Etat, en tant que citoyen, c'est de savoir que :
1. Que le pays a un Commandant en Chef capable de faire face au danger qui nous guette en permanence, à tous les coins de rue, et qui a pris toutes les mesures humaines possibles avec les moyens pour y faire face, en s'y préparant méthodiquement et patiemment ;
2. Dès la survenue d'un tel évènement, on veut voir le Chef immédiatement sur le théâtre des opérations pour conduire lui-même la politique de la riposte sans faux fuyant, tout en disant la vérité, rien que la vérité ;
3. Le Chef capable de tirer les leçons après une large concertation de ses collaborateurs opérationnels ;
4. La non exploitation de telles situations, pour opposer les uns aux autres dans la nation

Les attaques de Grand-Bassam et la maîtrise avec laquelle le Chef de l'Etat ivoirien a conduit la suite des évènements a été appréciable. La promptitude avec laquelle les forces de sécurité ont réagi rassure d'autant plus que les assaillants savent désormais qu'en face, leur tâche sera ardue et très, très, risquée. Ils vont réfléchir à deux temps avant de revenir en Côte d'Ivoire.
L'incident de Bassam aurait pu être plus dramatique tant les habitants d'Abidjan aiment les plages de Bassam. Et tout juste le vendredi soir d'avant, et toute la semaine durant, il y avait le gala de l'ONG ?Children of Africa' et le ?Marché des Arts et du Spectacle Africain (MASA)', avec des centaines de personnalités venues du monde entier.
Probablement les assaillants terroristes souhaitaient créer à Abidjan ce qu'il ont déjà vu faire au Bataclan de Paris, ou à la plage de Sousse. Dieu merci, les bénédictions de nos Imans, de nos Prêtres et de nos Pasteurs et les prières de leurs fidèles ont été exaucées par le Seigneur Tout Puissant.
Le terrorisme ne choisit pas sa cible selon leur appartenance religieuse. Le terroriste ne regarde même pas le visage de sa victime. Car au moment où il tue, il est aveuglé par la haine, la rage et le mépris de tout ce qui bouge autour de lui. Son objectif ultime et unique est de semer la violence et la mort tout en fuyant la justice des hommes par tous les moyens. Il n'est maître de rien. Il ne maitrise rien. Il ne sait même pas que ses commanditaires ont décidé de son destin macabre pour leur propre plaisir. Lui croit agir alors qu'il est agité et manipulé. Lui croit agir pour une cause, alors que la cause est perdue et n'a aucun avenir. Son attitude est même une forme d'expression de la négation de la justice divine dont il se réclame curieusement en criant parfois ALLAH AKBAR au moment d'accomplir son forfait. Or aucun Musulman, aucun Chrétien ne doit nier à ALLAH, ou à Jésus la capacité de discernement et de jugement. Quelqu'un qui ne croit pas aux valeurs de son créateur et qui ne respecte pas les créatures de son propre créateur, peut-il être croyant, adepte de l'Islam, du Christianisme ou du Judaïsme ? Non et non.
Il n'est donc pas étonnant que de plus en plus les chercheurs découvrent que plus de 90% des terroristes ne sont ni pratiquants de l'islam dont ils se réclament et ni issus de familles musulmanes intégristes. On a aujourd'hui la preuve que les logisticiens et les commanditaires ont peur de la mort tout en organisant sans pitié la mort de leurs disciples et les innocents. Enfin et surtout On découvre aussi qu'ils ont été presque tous des délinquants récidivistes notoires (braquages, vols de voiture, Traffic et consommation de drogues, vagabondages..) et bel et bien fichés par les services de police hélas. Donc pour combattre efficacement le terrorisme il faut combattre toutes formes de délinquances et faire un suivi strict des délinquants et des criminels. En un mot comme en cent, les coupeurs de routes, les microbes, les adeptes des fumoirs de nos routes et quartiers, les casseurs sur nos campus sont des candidats potentiels pour le terrorisme. Car le terroriste sème la terreur. Or la terreur est définie comme u acte de peur violente, qui paralyse qui sème l'effroi. C'est aussi la pratique systématique de la violence en vue d'imposer une autorité sur des personnes sans défense dans un climat d'insécurité. Donc les attaques des cars qui transportent les passagers, et les actes de terreur des microbes sur les cours communes à Abobo ou Yopougon sont des actes assimilables au terrorisme qu'il faut combattre maintenant et ici. Ce combat va aguerrir à coup sur nos enquêteurs et nos soldats sur le champ de bataille contre les terroristes extérieurs.

Abou Khalftim

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