Agboville - Le préfet de la région de l'Agnéby-Tiassa, préfet du département d'Agboville, Bako Privat, demande aux Imams de ne pas faire le lit du terrorisme et du djihadisme dans les mosquées, expliquant que "l'heure est grave, et nous devons prendre conscience du danger" que représente l'islam radical.
Bako Privat se dit "indigné" de voir que des leaders religieux endoctrinent de jeunes gens dans les mosquées, pour les amener à tuer au nom de l'islam, tout en leur promettant, par pure propagande, de bénéficier en retour d'un accès direct au paradis.
"A toutes les situations de barbarie et d'extrémisme à travers le monde, est souvent associé le nom de l'Islam et cela est regrettable", a déploré le préfet de région, lundi, à Agboville, à l'ouverture d'un séminaire initié par le Conseil Supérieur des Imams (Cosim) au profit de 150 imams de la région, afin de les sensibiliser sur la lutte contre le radicalisme religieux.
Le représentant de l'Exécutif a exhorté les leaders religieux à décourager les jeunes qui se laissent endoctriner par des imams, qui leur promettent le paradis, s'ils acceptent de se faire tuer et/ou de tuer au nom de l'islam.
Ce séminaire a pour thème "la contribution de l'Islam à l'édification des valeurs spirituelles et morales dans la société". Il prend fin, jeudi.
Un attentat, perpétré, le 13 mars à la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam, lieu de tourisme en Côte d'Ivoire, classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO, et prisé par les Ivoiriens et les expatriés, a fait officiellement 19 morts, dont trois soldats des forces ivoiriennes. Al-Qaïda au Maghreb islamique a revendiqué l'attaque le soir même.
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