Le président du Conseil national de la jeunesse (Cnj), instrument créé par décret en 2012, a été investi, samedi dernier, au Cerap de Cocody. Une investiture marquée par l'absence du ministère en charge de la jeunesse. Comme l'a souligné le président du CNJ, Désiré Assipo, nous ne sommes pas en odeur de sainteté avec le ministère. Tous les candidats qui briguaient ce poste ont donc décidé de contourner les problèmes de budget et les palabres entre candidats que soulevait le ministère chargé de la jeunesse pour reporter indéfiniment l'élection du président du CNJ, et ont trouvé un consensus autour de ma personne, a-t-il indiqué.

C'est que, depuis la prise du décret, les opérations d'enrôlement et d'identification du corps électoral et des candidats s'est mise en route. La liste des candidats a été validée, les comités électoraux ont été mis en place et l'élection était prévue le 3 août 2015. A la veille, elles ont été suspendues. Il s'en est suivi un changement de ministre qui, lui, a remis en cause tout le processus arguant qu'il fallait éviter les affrontements entre les candidats qu'on observait dans certaines régions, a expliqué Désiré Assipo. Finalement, a-t-il ajouté, les 400 candidats se sont réunis pour faire aboutir le processus. Sauf que le ministère n'y a pas été associé parce que nous avons décidé que ce ne soit plus un ministre qui mette en place notre organisation. Nous sommes dans un élan d'autonomisation des jeunes, a-t-il adjoint.

Toutefois, le président du CNJ a dévoilé son programme : susciter une jeunesse de valeur, promouvoir la culture du mérité et de l'excellence. Ses axes prioritaires sont l'éducation et la formation mais surtout l'entreprenariat jeune.

Bruno Kouadio