Les élèves de la région du Goh seront privés du savoir, aujourd'hui. Ainsi, en ont décidé, hier, les militants du Mouvement des syndicats du système éducation formation(Messef) de la cité du fromager qui disent suivre le mot d'ordre de grève de 72 h lancé par leur bureau national. Interrogé, sur les raisons de cette grève, Séraphin Koffi, secrétaire à l'organisation du Messef, a dit ceci : Cette grève fait suite à l'octroi de l'indemnité de logements consécutives aux instituteurs et au décret portant bonification indiciaire de nos camarades du secondaire général, du technique et professionnel. Nous devrions donc bénéficier d'un bon financier sur nos salaires. En son temps, l'Etat nous avait fait savoir qu'il avait des difficultés et promis de réagir après l'achèvement du PPTE. Au lendemain de notre assemblée générale du 5 mars 2016, nous avons déposé un préavis de grève auprès de notre employeur, le ministère de la fonction publique, et du ministère de l'éducation nationale, notre tutelle. Mais jusque-là aucune volonté de résoudre nos problèmes ne pointe à l'horizon. Donc, nous avons décidé de fermer les salles de classe et observer une grève pour interpeller dans un premier temps l'Etat.
Avant de rappeler que le ministère de l'Education nationale par le biais de son cabinet avait demandé aux syndicats de l'enseignement de leur faire parvenir leurs revendications. Mais à en croire Séraphin Koffi, l'envoi des revendications a été une simple formalité.
Il a également touché du doigt la mauvaise foi des autorités gouvernementales en prenant appui sur la rencontre entre les syndicats du secteur éducation formation et le ministre de l'intérieur, Hamed Bakayoko, en avril 2015. Selon lui, le ministre Bakayoko leur avait demandé de lever leur mot d'ordre de grève et a proposé la mise sur pied d'une plate forme pour trouver une stratégie pour le paiement des arriérés qui auraient permis aux instituteurs d'empocher la somme 1400.000fcfa chacun.
Depuis le dépôt du préavis de grève, les militants du Messef de la région du Goh enseignaient avec des bandeaux rouges au bras pour interpeller la direction régionale de l'éducation nationale(Dren) de Gagnoa dirigée par Silué Gausié sur l'arrêt des cours à partir de ce lundi.
Doumbia Namory