mercredi 27 avril 2016 par La Tribune Ivoirienne

Un séminaire du Fpi sur la réforme constitutionnelle et la réconciliation nationale s'est ouvert hier mardi 26 avril 2016, à l'hôtel Belle Côte de la Riviera Palmeraie. Il referme ses portes aujourd'hui. Ce rendez-vous de formation et d'information a pour but d'analyser et de faire des propositions sur ces deux chantiers importants de la vie nationale

A l'ouverture Williams Attéby, vice-président en charge des élections et Dagbo Godé Pierre ont chacun fait des présentations. Williams Attéby a fait l'historique de la constitution ivoirienne depuis l'ère coloniale jusqu'à nos jours en relevant à chaque fois les évolutions faites avec les différents amendements, notamment la révision de 1980 qui ouvre la compétition électorale pour les postes de député à l'Assemblée nationale. Un peuple qui ne se pose pas les bonnes questions au bon moment n'avance pas , affirme-t-il d'entrée avant d'interroger l'histoire pour savoir d'où l'on vient et où l'on va , selon ses propres termes. L'histoire constitutionnelle de la Côte d'Ivoire est l'histoire de la Côte d'Ivoire , affirme-t-il encore avant de disséquer son sujet en deux axes de réflexion. Selon Attéby, la Constitution de la première République a connu près de 16 amendements, lesquels prenaient généralement en compte la dimension politique de la vie nationale, au gré des positions changeantes d'Houphouët. S'agissant de la Constitution de la 2e République, il relève que, si celle-ci a introduit des innovations, il n'en demeure pas moins qu'elle a été piégée. La Constitution a été constamment violée, elle a été abondamment violée, régulièrement violée , martèle-t-il avant de faire ses propositions. Juriste de formation, Williams Attéby déduit de son constat qu'il faut faire le deuil de la Constitution de la 2e République pour rentrer dans la troisième République. C'est une nouvelle Constitution qu'il faut à la Côte d'Ivoire et non une révision constitutionnelle. Il faut passer de la 2e à la 3e République. Il faut réinterroger le peuple, nous avons tous souffert de la guerre , propose-t-il à l'approbation de l'assistance avec des acclamations nourries.

Quant à Pierre Dagbo, secrétaire national chargé de la mondialisation, il a exposé sur la Constitution de la 2e République, ses acquis et ses insuffisances. La Côte d'Ivoire est un pays qui a une belle Constitution mais qui vit sans Constitution , relève-t-il à l'entame de son exposé.

SD

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