vendredi 6 mai 2016 par RFI

Cinquième et dernier épisode de notre enquête sur le bombardement de Bouaké, épisode-clé de la crise ivoirienne et de l'histoire récente entre la France et la Côte d'Ivoire. Le 6 novembre 2004, l'armée ivoirienne bombarde un camp français de la force Licorne à Bouaké. Neuf soldats français et un Américain sont tués. Trente-huit personnes blessées. Qui a donné l'ordre aux avions de tirer ? Dans le précédent épisode, nous nous penchions sur l'éventuelle responsabilité ivoirienne. Dans ce dernier volet, nous évoquons l'hypothèse d'une responsabilité française.

C'est la troisième hypothèse [voir épisode 4]. Celle que défend l'avocat des parties civiles qui ferraille dans ce dossier depuis le début. Le bombardement de Bouaké en Côte d'Ivoire, le 6 novembre 2004, serait une manipulation d'origine française. Une manipulation qui aurait tourné à la bavure. L'absence d'autopsie, la fermeture préventive du bâtiment bombardé, l'empressement de Paris à relâcher les quinze membres d'équipage d'origine slave arrêtés à Abidjan, la non-arrestation des pilotes auteurs du bombardement au Togo [voir épisode 3], et la multiplication des obstacles rencontrés par la justice française au cours de l'enquête, ont convaincu Me Jean Balan, qui défend la plupart des familles de victimes.

Il n'existe pas d'éléments permettant de mettre en cause les hautes autorités de l'Etat dans l'assassinat des militaires français et américains du camp Descartes de Bouaké , écrit toutefois la juge Kheris dans son ordonnance du 2 février 2016 que RFI a pu consulter. Je n'ai pas la preuve ultime moi non plus, reconnaît Jean Balan. Mais tout dans le dossier nous oriente vers cette piste.

Quel aurait été le scénario ? Quelqu'un a donné une fausse information à l'armée ivoirienne pour qu'elle aille bombarder la base française de Bouaké ... suite de l'article sur RFI

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