vendredi 6 mai 2016 par APA

Bouaké (Côte d'Ivoire) - Les chefs traditionnels auraient pu éviter à la Côte d'Ivoire beaucoup de palabres si on avait su leur accorder la palce qu'il fallait, a estimé, jeudi à Bouaké,le ministre d'Etat, ministre de l'intérieur et de la sécurité Hamed Bakayoko.

Il y a eu trop de palabres en Côte d'Ivoire parce qu'on n'a pas su donner la place qu'il fallait aux détenteurs de nos us et coutumes a fait observer le ministre Bakayoko qui s'exprimait lors de la cérémonie de remise d'arrêtés de nomination préfectorale à 75 chefs traditionnels du département de Bouaké, en présence de ses collègues, Jeannot Kouadio Ahoussou (dialogue politique et des relations avec les institutions) et Paul Koffi Koffi (enseignement technique et formation professionnelle).

Merci de m'avoir convié à ce grand moment de vie à Bouaké autour de nos valeurs traditionnelles, ancestrales, autour de l'hommage qu'on doit aux gardiens de ce que nous-mêmes africains avons de propre c'est-à-dire nos us et coutumes incarnées par nos chefs a-t-il poursuivi, déplorant par la suite les nombreuses palabres en Afrique et en Côte d'Ivoire parce qu'on n'a pas su donner la place qu'il fallait aux détenteurs de nos us et coutumes .

Selon lui, c'est ce qui est en train d'être rattrapé aujourd'hui à travers cette cérémonie qui consiste à donner 75 arrêtés à 75 chefs traditionnels , faisant désormais de ces derniers des auxiliaires officiels de l'administration territoriale.

Tous les chefs de Côte d'Ivoire doivent avoir leurs arrêtés a-t-il souligné, invitant dans la foulée, les cadres à ne pas laisser des intrigues politiciennes venir perturber ce qui fait le socle de notre société .

Pour le ministre de la sécurité et de l'intérieur, le chef de village n'est ni pour un cadre ni pour un clan encore moins pour un parti politique. Le chef,c'est le chef de tout le monde a-t-il conclu.

Pour Me Jeannot Kouadio Ahoussou, ministre d'Etat auprès du président de la République, chargé du dialogue politique et des relations avec les institutions, par ailleurs président de la cérémonie, si les chefs s'entendent alors le pays est calme . C'est pourquoi a-t-il argumenté ici à Bouaké cet exemple de ces chefs a qui nous avons donné des arrêtés ce jour mérite d'être amplifié .

Selon lui, c'est dans l'entente et l'union que les chefs traditionnels pourront apporter une réponse adéquate aux questions foncières qui demeurent en Côte d'Ivoire des sources fréquentes de conflits communautaires.

CK/ls/APA

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