lundi 9 mai 2016 par L'intelligent d'Abidjan

Du 17 au 18 mai 2016, se tiendront à Paris les rencontres du Groupe consultatif du PND 2016-2020 en vue de mobiliser les fonds dont le niveau d'investissement global attendu est de 30.000 milliards FCFA. En prélude à cet important rendez-vous, Kaba Nialé, ministre du Plan et du Développement a engagé une campagne de sensibilisation et d'information afin de mieux renseigner et situer l'enjeu pour la Côte d'Ivoire.
Groupe consultatif PND 2016-2020 : cap sur l'émergence ; enjeux et opportunités pour la Côte d'Ivoire , tel était le thème des rendez-vous du gouvernement animé par la ministre Kaba Nialé le jeudi 28 avril 2016. Le vendredi 06 mai 2016, la ministre était l'invité de la 1ère chaine de la télévision ivoirienne pour se prononcer sur le même sujet. Lors de ces interventions, la ministre a expliqué que le PND 2016-2020 s'inspire de la mise en ?uvre du PND 2012-2015. Il ambitionne de réaliser l'émergence de la Côte d'Ivoire à l'horizon 2020 et de réduire également de façon considérable le taux de pauvreté. Elle a expliqué que la croissance attendue sur la période de 2016-2020 devrait passer de 9,5% en 2015 à 9,8% en 2016, à 8,9% en 2017. Le tout pour ressortir en moyenne entre 2018 et 2020 pour un niveau d'investissement global de 30.000 milliards de FCFA. Sur ce montant, le secteur public devrait mobiliser 11 284 milliards FCFA contre 18 716 milliards pour le secteur privé. La mise en ?uvre de ce PND repose sur la transformation structurelle de l'économie en mettant un accent sur les pôles de compétitivité et la transformation de produits. Un des piliers de ce PND repose sur une politique de redistribution des fruits de la croissance.
Les objectifs du groupe consultatif et auquel prendra part le chef de l'Etat ivoirien à la rencontre de paris se déclinent en 7 points a fait sa remarquer la ministre. Il s'agit entre autres d'offrir au gouvernement une plate-forme internationale pour préserver sa vision et sa stratégie pour atteindre les objectifs de croissance et de développement du pays. Il vise aussi à obtenir des engagements de financement auprès des partenaires au développement traditionnel de la Côte d'ivoire. A cette catégorie s'ajoute les pays émergents. Présenter les opportunités d'investissement des secteurs porteurs de croissance et capter les investissements. A ces objectifs s'ajoutent aussi la sécurisation des financements pour combler le gap financier annuel nécessaire au bouclage du financement global du PND ainsi que le renforcement de la coordination, l'harmonisation entre le gouvernement, les bailleurs multilatéraux et les investisseurs privés.

Les attentes du PND
Ce groupe consultatif devrait permettre au gouvernement au dire de la première femme ministre de l'Economie et des Finances de la Côte d'Ivoire à obtenir l'engagement des partenaires publics et privés pour financer les besoins complémentaires à sa mise en ?uvre. Ce qui devrait déboucher sur des financements de projets négociés et obtenus auprès d'investisseurs privés ; une appropriation de la vision de développement du gouvernement par les partenaires au développement et un renforcement du système de suivi des engagements pris pour sa mise en ?uvre intégrée avec le mécanisme de suivi déjà prévu par la stratégie de développement.

Le secteur privé, au c?ur de la réussite du PND
Au cours de ses différents passages devant les journalistes, la ministre a signifié que le secteur privé est un instrument incontournable et stratégique dans la mise en ?uvre des objectifs des différents PND (Ndlr : 2012-2015 ; 2016-2020). La Côte d'Ivoire est aujourd'hui, l'une des économies les plus dynamiques de l'Afrique subsaharienne avec une croissance moyenne annuelle de 9,4% sur la période 2012-2015. Cette croissance a été tirée par la production agricole, les investissements publics et privés et les services bénéficiant notamment de la montée d'une classe moyenne urbaine. Ces performances économiques se sont traduites par les accroissements de plus de 25% du revenu réel par habitant dans un contexte d'inflation maitrisée en dessous de la norme communautaire qui est de 3%. Le secteur privé à fortement contribuer à la mise en ?uvre du PND à travers notamment les investissements massifs dans les secteurs énergétiques et miniers, les exportations pétrolières et gazières ainsi que la mise en place de plusieurs unités de transformation dans les secteurs du café, du cacao et la noix de cajou. Sur la période 2012-2014, l'investissement du secteur privé s'élève à 4.669 milliards de FCFA contre une prévision de 3946 milliards de FCFA, soit un taux d'exécution de 118,9% a-t-elle révélé.

Ernest Famin

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023