L'atelier portant sur la politique des transports urbains dans le district d'Abidjan, qui réunit du 9 au 10 mai sur le sol ivoirien, environ 250 experts aussi bien de la Côte d'Ivoire, que de certains pays de l'Europe et de l'Amérique, a démarré hier en présence du ministre d'Etat, Amadou Gon, secrétaire général de la présidence. Et a cette occasion, il a rappelé aux participants que les Ivoiriens attendent des autorités, des solutions pour régler durablement leur problème de mobilité. Mais surtout la recherche des solutions ne doit augmenter leurs problèmes. Le chef de l'Etat me demande de vous dire, d'avoir en idée que toutes les mesures que vous devez proposer doivent viser l'amélioration des conditions de vie des populations a-t-il dit. Pour le ministre des Transports, Gaoussou Touré, cet épineux problème de déplacement des Abidjanais ne sera résolu que par la mise en place d'un système de transport public multimodal, combinant le ferroviaire, le lagunaire et le routier avec les projets en cours. Notamment avec le Metro d'Abidjan, le développement du transport lagunaire à partir de bateaux bus de dernière génération et des gares modernes et le développement du transport routier à partir de véhicules et de bus neufs. Il a exprimé par ailleurs la reconnaissance de l'ensemble des acteurs du transport routier pour la ligne de crédit de 100 milliards de Fcfa qu'il vient de mettre à la disposition des transporteurs pour boucler le budget de 150 milliards de Fcfa de l'année 2016. Le gouverneur du district d'Abidjan, Robert Beugré Mambé a fait des propositions concrètes aux participants avant d'afficher son optimisme à pouvoir atteindre effectivement l'émergence avec un secteur des Transports modernes et à la hauteur de la bourse des populations. L'Emergence, nous pouvons l'atteindre. Mais il nous faut nous abattre sur les difficultés pour les écraser a-t-il dit. Dans sa note d'orientation, le président du comité de pilotage, Dr Silué Siélé, a indiqué que le cadre institutionnel devrait être revu lors de l'atelier, le problème de financement et environnemental, l'organisation spaciale devraient également être prise en compte. Sans oublier l'organisation du secteur des transports de sorte à mettre en place des Gie et organiser les lignes de circulation, les arrêts Le directeur général de la Sotra, Méité Bouaké, a estimé que pour régler le problème de la mobilité urbaine, il faut aller au-delà de la dimension technique pour prendre en compte le développement des activités urbaines et leur organisation. Ainsi, il convient, selon lui, de déceler les leviers et les activer en toute urgence pour un système de transport urbain performant et efficace face, à une demande de plus en plus croissante. L'expert français, Bernard Rivalda, a exposé sur la problématique en présentant l'expérience de la ville de Lyon en la matière.
Par FRANÇOIS BECANTHY