mercredi 18 mai 2016 par APA

Les avocats de la défense ont dénoncé, mercredi, à la Cour pénale internationale (CPI), les méthodologies utilisées par Human Rights Watch (HWR) dont l'un des chercheurs comparait en qualité de témoin dans le cadre du procès conjoint de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et de son ancien ministre Charles Blé Goudé.

La défense regrette que les enquêtes aient été menées sur la base d'articles de presse et de témoignages de personnes favorables aux adversaires de l'ex-président Laurent Gbagbo.
L'avocat de Laurent Gbagbo, Me Emmanuel Altit , n'a pas manqué de demander au chercheur de Human Rights Watch (HRW) à l'audience du jour , s'il considère avoir fait un véritable travail de recherche scientifique .

Oui, c'est une méthodologie de HRW qui est bien établie, construite au fil des ans et a permis à HRW d'être considérée comme l'une des organisations phare dans le monde. Nos rapports ont une certaine notoriété , lui rétorque le chercheur Matthew Franklin Wells, dit Matt Wells de HRW, le 7ème témoin dans ce procès.

Sur les identités des personnes interrogées par l'ONG, Matt Wells annonce que dans de nombreux cas, les gens avaient bel et bien leur document d'identité mais à cause de la situation et du fait que des gens ont souvent été tués à cause de leur identité, on ne leur posait pas comme conditions le faite d'avoir leur pièce .

L'ex-chef de l'exécutif ivoirien, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, leader de l'ex-galaxie patriotique sont poursuivis devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité à l'issue de l'élection présidentielle d'octobre 2010 qui a engendré une crise post-electorale faisant officiellement plus de 3000 morts.

SY/ls/APA

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