vendredi 27 mai 2016 par Le Quotidien d'Abidjan

Devant l'incompétence du Bureau Ivoirien du Droit d'Auteur (BURIDA) de lutter contre le piratage des ?uvres de l'esprit, les artistes ont décidé eux-mêmes de prendre les choses en mains.

Le Bureau Ivoirien du Droit d'Auteur s'est montré incompétent dans l'éradication de la piraterie sur toute l'étendue du territoire national. Les artistes ont décidé de prendre les choses en mains. Gbi de Fer a donné le ton, le jeudi 19 mai dernier au cours d'une conférence de presse dans la salle de conférence du Bureau ivoirien du droit d'auteur (BURIDA). Le responsable de la commission permanente de contrôle des enregistrements éphémères et de lutte contre le piratage des ?uvres littéraires et artistiques a d'abord fait l'état des lieux avant de faire des propositions. Très remonté, le patron du Djély théâtre a dit qu'il n'est plus question d'observer les pirates vendre en toute liberté leurs marchandises. Il a subdivisé sa stratégie de lutte contre les faussaires en deux parties. La première partie sera réservée à la sensibilisation des consommateurs et des pirates. La seconde consistera à traquer les revendeurs des ?uvres illicites jusqu'à leurs derniers retranchements. Poursuivant , Gbi de Fer a tenu à préciser que ce combat ne peut pas aboutir sans l'implication des forces de l'ordre. Il a alors proposé une rencontre avec celles-ci.
Encadré :Que fait le BURIDA ?

Du fait de l'incompétence de la brigade de lutte contre e piratage des ?uvres de l'esprit, Gbi de Fer et ses pairs ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Ils l'ont fait savoir le jeudi dernier au cours d'une conférence de presse dans la salle de conférence de la maison des artistes. Ce combat est d'avance voué à l'échec pour plusieurs raisons. L'une d'entre elles, c'est qu'aucune loi n'autorise des artistes à se substituer aux forces de l'ordre. Seul le Bureau ivoirien du droit d'auteur est habilité à lutter contre la piraterie. C'est d'ailleurs pour cette raison que cette institution a créé une brigade composés de forces de l'ordre. Il revient au Burida de se donner les moyens nécessaires pour équiper efficacement cette brigade. Car, il ne s'agit pas seulement de prélever des droits sur les ?uvres des sociétaires. Il faut surtout les protéger. En 2007, des artistes avaient marché sur la Sorbonne au Plateau pour interpeller les revendeurs du site sur les dangers que ce fléau fait courir à leur secteur. Les pirates s'en étaient alors pris aux artistes leur causant de nombreuses blessures corporelles. Des éléments de la brigade de lutte contre la piraterie s'étaient fait également bastonner lors de leurs interventions au rond point de la mairie d'Abobo. Au regard de ce qui précède, la lutte contre les pirates n'est pas du tout aisée. Gbi de Fer et ses camarades gagneraient à renoncer à leur projet car, comporte de nombreux risques.

D.D.

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