lundi 30 mai 2016 par APA

Abidjan (Côte d'Ivoire) - Des organisations de défense des droits de l'homme : la FIDH, le MIDH et la LIDHO qui accompagnent et représentent 250 victimes parties civiles dans les procédures judiciaires relatives à la crise post-électorale, ont décidé de ne pas participer à la reprise du procès de Simone Gbagbo dénonçant un empressement.


Dans un communiqué transmis à APA, lundi, les trois organisations relèvent : "A la veille de l'ouverture prévue du procès de Simone Gbagbo devant la Cour d'assises d'Abidjan, la FIDH, le MIDH, et la LIDHO, malgré quatre années de travail et de collaboration avec la justice ivoirienne, décident de ne pas participer à ce procès organisé à la va-vite et où Simone Gbagbo comparaîtra seule".

Selon cette déclaration, des organismes sont engagées depuis 2012 dans les procédures judiciaires nationales avec un collectif d'avocats nationaux et internationaux qui représente, outre la FIDH, le MIDH et la LIDHO, près de "250 victimes des crimes les plus graves commis pendant la crise post-électorale".

"Notre participation en tant que parties civiles à ces procédures, est née de la conviction que la justice ivoirienne saurait faire face à l'immense défi que constitue la nécessité d'une réponse judiciaire à la crise post-électorale, et que c'est au niveau national, en complémentarité avec l'enquête ouverte devant la Cour pénale internationale, que la justice pourra, au plus près des victimes, rendre une justice impartiale, crédible et effective", lit-on dans la déclaration.

Poursuivi pour crimes contre l'humanité, Simone Gbagbo sera jugée mardi devant les juridictions ivoiriennes.

Elle a été condamnée le 10 mars 2015 à 20 ans de prison pour atteinte à l'autorité de l'Etat.


MC/od/APA

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