mardi 31 mai 2016 par L'intelligent d'Abidjan

Dr Akinwumi Adesina, président de la Banque Africaine de Développement (BAD) place la transformation des économies africaines au c?ur de ses priorités. Il a partagé sa vision lors de son intervention à l'occasion du Africa Ceo Forum 2016 et récemment lors des assemblées annuelles de l'institution à Lusaka, e Zambie.
Pour le président de la Bad, le secteur privé constitue l'instrument déterminant pour la transformation des économies africaines. En ce sens qu'il contribue efficacement à la lutte contre la pauvreté. Construire des économies prospères, durablement et qui profitent à tous ; construire des Nations où règnent la paix, la sécurité et l'union, compétitives et bien intégrée à leur gestion, construire un continent ouvert sur le monde, auquel les Africains sont fiers d'appartenir: tout cela repose, bien entendu, sur des institutions publiques fiables et transparentes, mais aussi sur un secteur privé dynamique et innovant. Un secteur privé efficace emploie des millions de personnes, crée les conditions d'existence des familles et permet d'épargner la pauvreté au plus grand nombre , soutient le président de la Bad, puis d'ajouter : Quant les entreprises paient des impôts, elles contribuent à accroitre les ressources publiques nécessaires pour soutenir le développement à l'échelle des pays, des régions et du continent. Autant de raisons pour confirmer le rôle crucial du secteur privé dans la transformation économique. Dans cette optique, poursuit l'économiste, la Bad a défini des priorités qui se déclinent en 5 grands axes. Elles devront contribuer résolument à atteindre cet objectif. Ces nouvelles priorités sont : éclairer l'Afrique et l'alimenter en énergie, nourrir l'Afrique, industrialiser l'Afrique, intégrer l'Afrique et améliorer les conditions de vie des populations africaines. Dans ces objectifs, la stratégie de la Banque en faveur du secteur privé se concentrera sur l'amélioration de l'environnement des affaires, le soutien aux entreprises privées, le renforcement des institutions africaines et du système financier, la promotion de l'intégration régionale et du commerce intra-africain . Il a annoncé d'importantes mesures prises par l'institution panafricaine pour la mobilisation des ressources en vue du financement des infrastructures. L'Afrique reste confrontée à un déficit de 100 millions de dollars (50 milliards de FCFA) par an pour financer ses infrastructures. Pour le combler, il est crucial d'établir des partenariats stratégiques entre les entreprises et les Etats. La Banque mobilisera ses propres ressources pour les soutenir et va accentuer sa recherche de nouveaux financements auprès de ses partenaires publics et privés , a-t-il promis.

Ernest Famin

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