jeudi 9 juin 2016 par APA

Abidjan (Côte d'Ivoire) - Le procès de Simone Gbagbo n'est pas allé au terme de sa sixième journée d'audience après que la Cour ait suspendu les débats, mercredi, suite à une requête procédurale évoquée par la défense.

A peine deux heures d'interrogatoire de l'accusée, Simone Gbagbo, poursuivie pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre que le juge Boitchy Kouadio, président de la Cour a prononcé la ?'suspension de l'audience pour reprendre lundi''.

A l'origine, de ce qui semble être un ?'agacement'' de la cour, des ?'pièces du dossier cachées par l'accusation'', selon la défense. En effet, durant l'interrogatoire, la partie civile présente un ?'document pris lors de la perquisition du domicile de Simone Gbagbo'', selon elle, pour soutenir son accusation.

Ce document, deux courriers en l'occurrence, a trait, l'un, à ?'une affaire d'achats d'armes en 2003 en Israël ''et l'autre à ?'un soutien financier demandé à Mme Gbagbo, en 2011, par une association para-militaire revendiquant 14.000 éléments'' à Gagnoa (région natale de Laurent Gbagbo).

Me Blédé Dohora, avocat de l'accusée, fait observer à la Cour que ledit document que ?'la partie civile vient juste de porter à la connaissance de notre cliente n'est pas dans le dossier'', ajoutant que ?'l'accusation devrait nous communiquer ces pièces qu'elle nous cache avant les débats. Dire qu'on va nous les remettre à la pause où à la fin de l'audience ne garantit pas l'équité du procès''.

La tension monte entre Me Blédé et le procureur général Yéo Aly. Le juge Boitchy recadre accusation et défense sur la nécessité d'être au même niveau d'informations concernant les pièces du dossier.

?' Vous avez jusqu'à lundi pour achever la remise et échanges de toutes les pièces du dossier'', ordonne-t-il avant de suspendre l'audience qui reprendra donc ?'lundi''.

Simone Gbagbo (67 ans), condamnée, déjà, à 20 ans de prison ferme en 2015 pour des faits d'atteintes à la sureté de l'Etat, est poursuivie devant la Cour d'Assises pour des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre lors de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011, ayant fait 3000 morts.

HS/ls

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