lundi 13 juin 2016 par L'intelligent d'Abidjan

Dans le cadre du Programme d'appui à la production vivrière et à la sécurité alimentaire (PAPV-SA), la Fédération nationale des sociétés coopératives de vivriers de Côte d'Ivoire (FENASCOVICI) va construire un grand centre de collectes à Attinguié (sous-préfecture d'Anyama). La pose de la première pierre de ce centre a eu lieu le samedi 11 juin 2016, en présence de Jean-Louis Billon, ministre du Commerce.

L'ambition des productrices de vivriers d'améliorer les conditions de production, de distribution, de conservation et de transformation des produits vivriers est devenue une réalité tangible. Grâce à l'appui de la Banque africaine de développement et à son partenaire italien, Mme Irié Lou Colette, Pca de la FENASCOVICI va mettre à la disposition des acteurs du secteur, le plus grand hall de vivriers de l'Afrique semblable à celui de Rungis, en France. Cette plateforme qui sera construite sur une superficie de 24 hectares à Attinguié sera dotée d'équipements modernes sera à la fois un centre de collecte et un centre de production gouttes à gouttes de tomates, de piment, d'aubergines... L'ensemble des composantes de ce hall du vivrier nécessitera un investissement d'environ 150 milliards de FCA que le ministre Jean-Louis Billon s'est engagé à mobiliser avec la FENASCOVICI auprès de la BAD et des partenaires au développement de la Côte d'Ivoire. "Merci de nous donner le rythme pour la modernisation du secteur du vivrier en Côte d'Ivoire. Avec ce projet, les ruptures de charges seront réduites, les coûts des produits vivriers seront réduits", a-t-il dit aux femmes de cette fédération. Jean-Louis Billon qui a salué l'initiative de "grande portée" de la FENASCOVICI, a exprimé le soutien du gouvernement : "Vous et moi sommes depuis des années dans des combats pour que le vivrier puisse être acheminé en quantité, en qualité et à des prix compétitifs. Le quotidien des Ivoiriens est difficile, beaucoup d'ivoiriens se plaignent parce que le coût de la vie ne cesse d'augmenter (...) La Côte d'Ivoire s'est rapidement urbanisée de sorte qu'il faut nourrir 50% de la population qui ne produit pas d'agriculture avec une partie de la production agricole rurale. Bord champ, les prix sont abordables, mais c'est sur les marchés qu'ils flambent par manque de transport adéquat et à cause des ruptures de charge. Il faut que cela change et je suis convaincu que la mise en ?uvre de ce projet contribuera à apporter une solution durable à l'approvisionnement des marchés avec un effet d'entraînement sur la baisse des coûts des produits vivriers. Mon département ministériel va vous accompagner dans ce projet. Ensemble, nous irons retaper à la porte de la BAD pour commencer à lever les 150 milliards de FCFA nécessaires à la réalisation de ce projet".

Olivier Dion

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023