Le 20 avril 2016, toute la Côte d'Ivoire apprenait avec émoi, le tragique accident d'un autocar de la compagnie Utb, à la hauteur de N'doukahakro, village situé à une quinzaine de kilomètres de Yamoussoukro, en partance pour Abidjan. L'on a enregistré plus d'une dizaine de morts avec de nombreux blessés graves.
Sans attendre son assureur, la société UTB a preuve d'humanisme, en dégageant des fonds pour prendre en charge les frais funéraires des personnes décédées ainsi que les frais médicaux des blessés ; dont certains au parfum de cette information nous ont exprimé leur mécontentement. Vu qu'ils se sont soignés et enterré leurs morts à leurs propres frais. Le gouverneur du District de Yamoussoukro, Dr Thiam Augustin et le maire Gnrangbé Kacou Jean avaient également réagi en finançant les premiers soins de certains accidentés et le transfert d'autres cas graves sur Abidjan.
Selon certaines indiscrétions les fonds décaissés par UTB pour la bonne cause s'élèvent à 100 millions F Cfa, outre la cellule de crise qui a été mise en place pour restituer les objets et autres affaires des victimes aux propriétaires ou à leurs parents. Pour vérifier cette information nous avons joint au téléphone le directeur général de la société qui nous a envoyé vers William Koffi, le directeur des opérations. Celui-ci a confirmé qu'effectivement UTB a fait parler son c?ur en prenant en charge les victimes ; sans toutefois confirmer le montant des 100 millions. Mais à la question de savoir à combien pouvait-on évaluer cette prise en charge, le directeur des opérations n'a pas répondu. Il a dit qu'il va entrer en contact avec ses services d'abord et qu'il nous rappellera plus tard pour nous donner les détails. Ce qu'il ne fera jamais jusqu'à ce jour où nous avons mis sous presse. Toutes nos relances et tentatives pour le rencontrer sont restées vaines.
Où sont donc passés les 100 millions ? Qui a géré cette somme ? Qu'est-ce qui a été fait ? Qui a été pris en compte ? Qui n'a pas été pris en compte ? Voici autant de question sur lesquelles, les accidentés du 20 avril 2016, dont plusieurs d'entre eux nous ont approché voudraient être éclairés.
Isaac Koné