mardi 5 juillet 2016 par Abidjan.net

six enfants de nationalité togolaise, âgés de 6 à16 ans interceptés le 21 juin dernier au poste frontière de Noé, alors qu'ils étaient convoyés sur Abidjan pour des travaux de toutes sortes, retrouveront bientôt leurs familles d'origine. C'est ce qu'a indiqué la Ministre de la Promotion de la femme, de la Famille et de la Protection de l'enfant, Euphrasie Yao, lors d'une visite qu'elle leur a rendu lundi au centre Padré Pio dans la commune de Bonoua. Où ils ont été amis afin d'être pris en charge sur le plan sanitaire et nutritionnel.

La ministre, pour la circonstance était accompagnée de Joséphine Charlotte Mayuma Kala, Représentante spéciale de la commission de l'Union africaine (Ua), des membres du cabinet de la Première Dame de Côte d'Ivoire et des émissaires du consulat du Togo. Euphrasie Yao a condamné l'acte et mis en garde d'éventuels récidivistes. Elle a rappelé que le travail et la traite des enfants sont interdits en Côte d'Ivoire et que plusieurs lois condamnent leurs auteurs. Au titre des actions visant à protéger cette frange de la population, elle a fait cas de l'instauration de l'école obligatoire pour ceux de 6 à 16 ans.

La Représentante spéciale de l'UA, Joséphine Charlotte Mayuma Kala a salué la promptitude du gouvernement et des services de la Première dame. Elle a fermement condamné, à son tour, l'acte, avant de rappeler que c'est dans le but de protéger les enfants d'Afrique que l'Union a consacré, le 16 juin de chaque année, à la célébration de l'enfant africain . Cela signifie que l'Afrique est préoccupée par la protection et la défense des droits de ses enfants , a-t-elle précisé. Elle s'est, en outre, insurgée contre les parents qui abandonnent leurs enfants ou les font travailler pour s'enrichir et a souhaité qu' ils soient sensibilisés . Avant de demander que les auteurs de traite d'enfants soient sévèrement punis .

Au nom de la communauté togolaise, Oulaï Monnéo Laurent et Bah-Traoré, représentant respectivement le consul et le secrétaire général de l'union togolaise, ont remercié le gouvernement et promis de travailler de concert avec toutes les structures intervenant dans la lutte contre le travail et la traite des Enfants pour qu'en amont, cette pratique soit maîtrisée.

La ministre a indiqué que le convoyeur des enfants a été mis aux arrêts, jugé et condamné à 12 mois de prison assortis d'une amende de 100.000F CFA.

Longtemps indexé comme un eldorado pour ceux qui s'adonnent au travail et à la traite des Enfants, la Côte a décidé de faire de la lutte contre ce phénomène une priorité. D'où la création Le 3 novembre 2011 du Comité National de Surveillance des Actions de Lutte contre la Traite, l'Exploitation et le Travail des Enfants, présidé par la Première Dame Dominique Ouattara.



Elisée B.

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023