samedi 9 juillet 2016 par L'intelligent d'Abidjan

Jamais je n'ai eu autant de difficulté pour me trouver une introduction à une chronique. Depuis le dimanche dernier je voulais écrire une chronique sur le fameux Brexit. Le référendum proposé aux Anglais pour savoir s'ils aimeraient rester dans l'Union Européenne ou pas. Le résultat ne pouvait pas me surprendre. Déjà, après le vote, des Anglais tentent le tout pour le tout pour que le pays engage un autre référendum. Des citoyens britanniques croient rêver en constant les résultats et les dégâts que cela va produire et désirent ardemment et même violement un autre Brexit pour mieux expliquer (cette fois-ci les enjeux.) Les plus mécontents de cette victoire vont jusqu'à se demander si on doit tenir compte des voix des incultes. Ils vont même à dire qu'un référendum, tout comme un vote, ne saurait être démocratique. Des électeurs au niveau intellectuel très différent ne saurait donner un résultat juste. Pour moi, parler de l'Union européenne c'est avant tout la fin de la guerre. Quand on regarde, au grand et petit écran, les scènes des guerres mondiales et ses conséquences on ne pouvait que saluer la création de l'Union européenne dont la première conséquence était la paix. Jamais cette partie de l'Europe n'a vécu ainsi tant d'années de paix. Et c'est avant tout ce rêve de paix que des Anglais, par leur vote, viennent de briser. Devant les critiques permanentes de certains de ses concitoyens, le Premier Ministre britannique soumis au référendum la sortie ou le maintien. En homme de bon sens il ne pouvait pas imaginer ce résultat. Les aspects positifs du maintien sont si nombreux, nettement nombreux que la sortie. Hélas, dans une classe, le dernier est toujours le plus populaire. Dans tous les pays les populistes ont été toujours les plus célèbres. C'est pourquoi les politiques doivent tenir dans leur stratégie de la notion du péché originel. L'homme naît mauvais, jaloux, orgueilleux, sournois, hypocrite, menteur. S'en prendre à tout qui semble pour lui une réussite est insupportable à ses yeux. Il apprécie tous ceux qui aiment détruire, dénigrer, condamner. Ainsi, il sent monter en lui le bonheur. L'essentiel c'est de rendre les heureux, malheureux. Pousser les autres dans la poubelle dans laquelle eux se trouvent. Ces images de fugitifs montrés à profusion sur les chaînes de télévision constituent le seul argument pour quitter la plus belle des Union. On ne veut pas voir de pauvres, de vilaines personnes s'installer chez nous. Ces personnes qui fuient la mort, ces personnes qui demandent le pain et le gîte que la charité chrétienne demande d'accueillir. La foi chrétienne a vraiment quitté l'Occident dont la nouvelle religion est de faire des chiffres à travers la presse et la communication. Ceux qui ont voté contre le Brexit connaissent-ils la Parabole du bon samaritain dans l'Evangile ? La balle est dans le camp maintenant de la majorité de ceux qui restent dans l'Union. Etre indifférent des critiques de ceux qui professent la haine et les critiques ridicules contre eux. Se corriger et faire encore mieux. A quelques fois, malheur est bon. Les Européens ne doivent pas relâcher leurs efforts de cohésion et de grandeur économique tant que les Anglais ne viendront pas s'agenouiller devant eux pour présenter leur nouvelle demande d'adhésion. A l'ombre de Brexit, un autre débat s'élève en Afrique. Pour ou contre le retrait du FCFA ? Et le débat n'est pas nouveau. J'espère qu'on ne le soumettra jamais à référendum. Tous nos pays se croient capables de bâtir leur propre monnaie en faisant semblant de ne pas voir les conséquences graves et ignorant les difficultés innombrables de ceux qui ont bâti leur propre monnaie. Mais les démagogues sont légion dans le milieu intellectuel africain. En Afrique, plus qu'ailleurs, le refus de l'autre est beaucoup plus prépondérant malgré Dieu sur toutes les lèvres. Ce peuple m'honore de ses lèvres mais son c?ur est loin de moi. En plus des ponts à construire, des routes à créer, de l'électricité à installer, le dirigeant politique africain doit avoir une autre urgence : transformer la mentalité tribaliste, égoïste, haineuse sa population de pour ne pas qu'elle détruise le peu que le pays pourra faire. Ainsi va l'Afrique. A la semaine prochaine.

Par Biton Koulibaly

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