mercredi 13 juillet 2016 par APA

Le gouvernement ivoirien a annoncé, mercredi, à l'issue d'un conseil des ministres présidé par le Chef de l'Etat, Alassane Ouattara, un projet de loi de lutte contre la traite de personnes avec des sanctions pénales et pécuniaires.

Selon le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, ministre l'Economie numérique et de la Poste, le gouvernement a adopté ?'une communication du ministère de la justice relative à un projet de loi à la lutte contre la traite des personnes''.

Dans ce terme ?'traite de personne'', a-t-il expliqué, il faut mettre ?'l'exploitation des personnes, le travail forcé, l'exploitation sexuelle, l'exploitation organisée, la mendicité, le trafic illicite
de migrants''.

Ce projet de loi vise à ?'prévenir et à réprimer la traite et l'exploitation des personnes en particulier celle des jeunes filles qui prennent des proportions importantes en Côte d'Ivoire'', a souligné M. Koné.

?'En accord avec les standards internationaux, ce projet de loi organise un ensemble de mécanismes de répression, de prévention et de protection en prenant en compte toutes les dimensions de ce phénomène. A cet effet un comité national de lutte contre la traite des personnes verra le jour'', a ajouté le ministre Bruno Koné.

Le porte-parole du gouvernement a, également, soutenu que l'effet du présent projet de loi, ?'le recrutement, le transport, l'abus d'autorité, le transfert des personnes en vue de leur exploitation deviennent des faits constitutifs de délits de traite de personnes et frappé comme tel de sanctions sévères tant pénales que pécuniaires''.

?'Outre la répression des auteurs, des complices et le démantèlement des réseaux, ce projet de loi prévoit la protection et la prise en charge des victimes et témoins avant, pendant et après les procès'', a conclu Bruno Koné.

Selon le rapport 2012 de l'ONUDC, le phénomène complexe et d'envergure internationale qui affecte 75% des femmes et des enfants, touche la quasi-totalité des pays d'Afrique, avec un chiffre d'affaires annuel estimé à 32 milliards d'euros.

Ce phénomène vient en troisième position des trafics au monde après ceux de la drogue et des armes.


MC/HS/cat/APA