jeudi 15 decembre 2016 par AIP

Aboisso - L'entreprise de travaux publics, Nicolas Sroudji Establishment (NSE), chargée de réhabiliter et d'agrandir la voie Aboisso-Noé, a suspendu les travaux de réhabilitation du boulevard d'entrée dans la ville d'Aboisso (Sud-Comoé), en raison de la récurrence des décès dans les rangs ses agents engagagés sur le chantier, dans des conditions jugées mystérieuses.

En deux ans d'activité dans la zone, six personnes dont un ingénieur, sont décédées des suites d'une courte maladie, provoquant ainsi une psychose au sein de l'aquipe. Des chefs d'équipes approchés par l'AIP n'ont pas voulu se prononcer sur la question.

Selon des ouvriers, qui ont requis l'anonymat, la Banque mondiale, princuipal bailleur du projet, après des inspections du chantier ne serait pas satisfaite des prestations de l'entreprise NSE. Il lui serait reproché sa lenteur, le non-respect des clauses du contrat. Une situation due, selon eux, au fait que plusieurs ouvriers ont abandonné le chantier à la fin de leurs contrats à durée limitée ou à cause de la psychose.

Cet arrêt des travaux occasionne des embouteillages et des difficultés de stationnement, pendant que les piétons se disputent la chaussée avec les véhicules faute de trottoir.

D'un autre côté, des traditionalistes estiment que l'entreprise aurait dû demander à la chefferie traditionnelle d'Aboisso de supplier les esprits de la Bia et obtenir leur contentement, avant de démarrer les travaux.

Lancés en février 2014 par le Premier ministre Daniel Kablan Duncan et le ministre des Infrastructures économiques Patrick Achi, ces travaux devaient s'achever en mars ou avril 2016.


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