Le village de Logobia situé sur l'axe Gagnoa-Oumé a fait peau neuve pour la cérémonie d'hommage au premier chef du canton Zabia, feu Dépri Dédi, décédé en 1966. Une visite dans cette localité, jeudi dernier, a permis de constater que les rues ont été débarrassées des herbes sauvages et des ordures par la population qui est à pied d'?uvre afin que l'événement connaisse un succès retentissant. Outre les rues, les maisons du village dont l'ancienne résidence de feu Dépri Dédi ont reçu une nouvelle couche de peinture.
La tombe du défunt chef canton a été totalement réhabilitée pour recevoir des gerbes de fleurs dans la matinée du samedi 17 décembre, selon le programme établi. A en croire, le vice-président du comité d'organisation, Thierry Dépry, l'un des petits-fils du patriarche résidant à Paris (France), la cérémonie est placée sous le parrainage par le président du conseil régional de Gagnoa, Joachim Djédjé Bagnon.
Logobia est prêt pour accueillir tous les invités à l'événement qui démarre aujourd'hui par une veillée musicale et artistique au centre culturel du village. La journée du samedi sera marquée par une prestation de fanfare, des témoignages, une conférence publique, la visite de la résidence de l'ex-chef de canton Dépri Dédi et une exposition-photos. Sans oublier une démonstration de danses des femmes et des filles de Logobia. A cela s'ajoutent les allocutions dont celle du président du comité d'organisation, le Professeur N'Guessan Dépry Antoine. Chef de canton charismatique, Dépri Dédi a reçu en visite à Logobia, le président Félix Houphouët-Boigny en 1953. Dépri Dédi a été invité par le chef de l'Etat français, de l'époque, le général De Gaulle, le 14 juillet 1961. Il a été reçu par le ministre Français Bildaut. L'un des fils de feu Depri Dédi, Opeli Dépri, retient de lui son caractère d'insoumis qui fut l'une des raisons de la discorde entre son père et le gouverneur de l'époque, Guy Nairay. Soulignons que le quartier Soleil de Gagnoa était, dès sa création appelé Dépridoukou avant d'être rebaptisé par le colon, Guy Nairay.
Doumbia Namory
Correspondant permanent