mardi 20 decembre 2016 par Jeune Afrique

Léopold Sédar Senghor a toujours mêlé politique et écriture. Arrivé en France en 1928 à l'âge de 22 ans, il obtient l'agrégation de grammaire sept ans plus tard. Sa rencontre avec différents étudiants issus de la diaspora, notamment Aimé Césaire, l'amène à développer le concept de Négritude.

D'abord enseignant dans un lycée, il est ensuite mobilisé dans l'armée coloniale lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate. Fait prisonnier, il passera deux ans dans des camps en France.

Dès 1945 il s'engage en politique, à l'Assemblée nationale française dans un premier temps, avant de devenir ? à la suite de l'éclatement de la Fédération du Mali ? le premier président de la République du Sénégal en 1960.

Président modéré, il reste 20 ans à la tête de l'État avant de quitter son poste en 1980. En 1984, il devient le premier africain élu à la prestigieuse Académie française.

Extrait de Chants d'ombre, Femme noire (Le Seuil, 1945) :

Femme nue, femme noire
Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
Extrait de Hosties noires, Thiaroye (Le Seuil, 1948) :

Est-ce donc vrai que la France n'est plus la France ?
Extrait de Hosties noires (Le Seuil, 1948) :

Je déchirerai sur tous les murs de France le sourire Banania.
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Extrait de Éthiopiques, Chaka (Le Seuil, 1956) :

Je dis qu'il n'est pas de paix armée, de paix sous l'oppression. De fraternité sans égalité. J'ai voulu tous les hommes frères. ... suite de l'article sur Jeune Afrique