jeudi 21 juillet 2016 par Notre Voie

La grogne monte, monte, monte Les consommateurs d'électricité (en majorité les abonnés au régime domestique) n'en peuvent plus des man?uvres indécentes sur la facturation de leur consommation.
Hier, ils se plaignaient des hausses inexplicables de leurs factures, qui ont doublé pour certains, triplé pour d'autres. Ils ont manifesté leur colère dans leurs salons, leurs lieux de travail, les espaces de rencontres, les véhicules de transport etc. Malgré tout ceci, aucune explication officielle ne leur a été donnée pour, sinon calmer leur colère, du moins leur donner les vraies raisons de ces augmentations. Juste quelques lignes dans la presse gouvernementale pour indiquer qu'il faut absolument atteindre l'équilibre financier du secteur.

Pourtant, ce ne sont pas des occasions qui manquent au gouvernement d'Alassane Ouattara. Un gouvernement qui excelle d'ailleurs dans la gouvernance par la communication. Alors que pour des sujets de moindre importance, disons des futilités, son porte parole, Bruno Nagbagné Koné, peut s'égosiller pendant des heures à essayer de convaincre les Ivoiriens sur le bienfondé d'une décision prise. Pourquoi, en ce qui concerne un sujet aussi important qui met en premier plan la cherté de la vie, le gouvernement se complait-il dans le silence? De même que la Compagnie ivoirienne d'électricité (Cie), le concessionnaire, qui, également, ne fait aucun effort pour éclairer les consommateurs. Alors qu'elle est la cible principale de l'opinion publique.

Pour ne l'avoir pas fait, la conséquence aujourd'hui est le saccage des agences Cie de Yamoussoukro, d'Abobo, de Bouaké, de Tiassalé, de San Pedro et de Daloa. Dans la journée d'aujourd'hui des sit-in sont prévus devant les agences Cie sur l'étendue du territoire national. La goutte d'eau qui fait déborder le vase est la réception par les clients, en peu de temps, de deux factures à régler dans un délai maximum de deux semaines. Nous demandons aux consommateurs de ne plus s'asseoir dans les maisons, les bureaux, les maquis et autres lieux pour se plaindre. Nous les invitons à un sursaut national pour la défense de leurs droits. Nous les appelons à manifester, a lancé, mardi dernier, le président de la Facaci, Marius Comoé. Ces réactions ne valent-elles pas des séances d'explication ?


J-S LIA